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Programme
EXPOSITION EAUX DANS L'O
Mai 2019






LE MERCREDI 15 MAI 18h00 À LA GRANDE FONTAINE (PL. G. Péri) A EU LIEU L'AVANT-PREMIÈRE DE l'EXPOSITION

SALLE JEAN MOULIN & JARDIN DE LA CASCADE 83660 CARNOULES
À Carnoules, pas de Fontaines Wallace mais des fontaines et des expos sur l'eau aussi...(https://quefaire.paris.fr/70295/exposition-l-eau-dans-la-ville-du-xixe-au-xxie-siecle)
Exposition Eaux dans l'O (du JEU. 16 au DIM. 19 MAI 2019), en avant-propos et accompagnement de la Fête du Terroir et de l'Artisanat, qui aura lieu le dimanche 19 mai dans le centre ancien. (www.carnoules.fr/fr/information/105809/fete-terroir-artisanat)
(À droite) Les artistes de Mémoires d'Eaux, Carnoules, Nov. 1999, (c) Léopold Trouillas

MESSAGES
Le site est abreuvé régulièrement. Dernier lâcher d'eau : 18 05 19
tartuga@wanadoo.fr
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"Une goutte d'eau suffit pour créer un monde." Gaston Bachelard (philosophe, 1884/1962)
Hélas, on en est plutôt aujourd'hui à la goutte d'eau qui le fait déborder. AB MERI GANGA MAILI. Comme l'a tweeté un autre grand penseur de notre époque : “This is a tough hurricane, one of the wettest we’ve ever seen from the standpoint of water.”
Pour faire remonter le niveau d'eau : Jean Giono, Colline, Paris, Bernard Grasset, 1929
Bébés-d’eau : un conte de fées pour un enfant des terres, traduction Françoise Gries, 2016.
Photos D.R.



"Le premier des biens, c'est l'eau", Pindare (poète lyrique, -518/-438)



Vingt après l'exposition/manifestation Histoires d'eaux centrée sur l'histoire agitée des sources de Carnoules, avec Eaux dans l'O, LA TARTUGA se penche à nouveau sur la question de l'eau, l'une des plus importantes du XXIe siècle. Entre-temps, les choses n'ont fait qu'empirer. Les glaciers fondent, un fleuve mythique tel que le Gange se réduit comme peau de chagrin, des îles d'Océanie deviennent inhabitables en raison de la montée des eaux, on assiste à une accélération inédite des catastrophes dites "naturelles" liées à l'eau, inondations entre autres, dont les effets sont aggravés par notre insensé appât du gain.

À droite (c) Claudine Quersin, L'O du Puits, Bhaktapur, Népal. Ci-dessous (c) BT, Bocal.

Une exposition, c'est un moment pris à la folie du temps, un instant de réflexion et de contemplation. C'est à cela que nous vous invitons, avec l'exposition "EAUX DANS L'O", à l'occasion de la 5e Fête du Terroir et de l'Artisanat 2019 à Carnoules.
ACCROCHAGE MARDI 14 MAI
AVANT-PREMIÈRE MERCREDI 15 MAI, 18h00 Rendez-vous à la Grande Fontaine
OUVERTURE AU PUBLIC 16-19 mai 10h-18h
VERNISSAGE PUBLIC DIMANCHE 19 MAI, 11h30 Salle Jean Moulin
DÉCROCHAGE en soirée








/JLH Figure polymorphe, JLH hante le monde de l'édition et du graphisme parisiens. Naviguant à vue dans le domaine de l'affiche et du street art, il cabote de créations graphiques et/ou artistiques en écritures et/ou éditions culturelles. Cf. Poussières du monde, Akiza. Fidèle accompagnateur visuel du WEM, originaire d'Hyères, il vit et travaille actuellement en Alsace. Il est responsable du graphisme de la communication de l'exposition Eaux dans l'O.

ÉLIAN BACHINI, toulonnais, photographe de danse, de théâtre et d'événements culturels en région PACA et ailleurs, développe dans ses recherches personnelles une photographie plasticienne qui explore le corps, le monde minéral et le monde aquatique. Quelques-unes de ses photos émaillent ce site ; visitez le sien : www.elian-bachini. fr
NADIA BENTOBJI vit et travaille au Pradet. Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Toulon, artiste multidisciplinaire, elle combine les techniques, suscite un dialogue entre outils traditionnels (dessin, peinture) et nouveaux médias (vidéo, photo, animation). Passionnée de photographie, elle aime raconter dans ses images une histoire drôle, insolite et poétique.

JEAN-MARIE CARTEREAU vit et travaille à Carnoules. Lauréat de l'association Elstir, formateur en art-thérapie, il a fondé avec Comby et C. van der Werf les Ateliers d'Expression Plastique du Centre Hospitalier de Pierrefeu. Soutenu par deux galeries (Paris, Bordeaux), il figure de façon permanente dans de nombreuses collections privées et publiques (Villa Tamaris, l'ARCAM d'Aix-en-Provence, Marseille, Irlande, Japon...). Il expose régulièrement en France, en Europe et en Chine. Influencé par le monde végétal et animal du Muséum national d'Histoire naturelle, il dépeint un univers grouillant et fantasmagorique - témoin les titres : Paysages transitoires, Mangroves, Fumées, Brume et brouillard, Racines des ombres, et, actuellement, Ailes, éther et limbes. C:UserscartereauPicturesPORTRAIT JMC.jpg

MARIE-LYNE COSTANTINI vit et travaille au Mourillon, expose dans la région et à Paris.
« Ignatius, qu’est ce que c’est toutes vos saletés sur le plancher ?
- C’est ma vision du monde que tu vois là, il reste à l’organiser en un tout cohérent, alors fais attention où tu mets les pieds.»
John Kennedy Toole, La conjuration des imbéciles


KAREN COUGHLIN Élève successivement au California College of Arts and Crafts (USA) et à l'Institute of Art, Design and Technology de Dublin (Irlande), Karen Coughlin, depuis longtemps installée à Ollioules, travaille avec des techniques mixtes sur toile, papier et bois. Elle a exposé à Dublin, au Mexique et en France.

ANNICK DAVID peint depuis 2012. L'envie de mettre la vie en couleurs l’a amenée à peindre. Sa source d’inspiration est le grand peintre anglais Turner, surtout sa dernière période, lorsque chez lui la couleur a pris le pas sur la forme. En l’étudiant, en le copiant, j’ai appris à regarder autour de moi : la terre, le ciel, la nature, l'eau. Annick David vit et travaille à Carnoules.
MICHEL DUFRESNE, peintre toulonnais, licencié d’arts plastiques à Aix-en-Provence. Enseignant aux Beaux-Arts de la Seyne-sur-Mer et à la Grande Tourrache. Sa peinture allie modernité et héritage du passé, figuration et abstraction, graphismes et couleurs. Il est à l’origine de la fondation d’Elstir, dont le but est de promouvoir le travail des jeunes plasticiens. Il expose lui-même fréquemment dans la région.
MICHEL DUPART Je pratique une peinture figurative sans souci décoratif. Je travaille toujours sur papier à dessin banal marouflé sur carton, bois ou toile. Techniques mixtes (encres, aquarelles, acryliques, crayons, collages). Je froisse, déchire et colle. Résultat toujours incertain. La quête d'un style, d'une signature n'a guère de sens pour moi. Expérimenter un traitement pour chaque sujet. Les thèmes se rapportent à une interrogation sur l'ordre du monde et sur l'étrangeté de la vie sous toutes ses formes. J'aime recueillir et transformer les images que m'offre l'environnement naturel et humain. Goût pour les paysages à découvrir dans les matériaux. « L'immensité, le torrent du monde dans un petit pouce de matière » (Cézanne).

GÉRARD ESTRAGON, figure incontournable de la vie sociale toulonnaise, a toujours été impliqué dans la vie de sa cité mais est par ailleurs auteur (il vient de publier son dixième roman, L’illusion du châtiment). Et plasticien. Plume sergent major, porte plume en bois, encre de Chine noire, papier Arches de préférence. Lunettes et Loupe. Une contrainte très simple au départ, matérialisée par un vague croquis au crayon papier (un arbre, une maison en ruine, un jardin...) et puis le lent remplissage du blanc jusqu'à sa disparition totale sous le noir de l'encre.

MAGALI LATIL, proche de poètes et de l'univers de la poésie, poète elle-même (Editions Ircam-Centre Pompidou, Editions Approches...), vit à Puget-Ville, où elle fouille les liens qui existent entre les langages littéraire et plastique. Elle a collaboré avec d'importants poètes contemporains comme Bernard Noël ou Edith Azam. Son travail est exposé régulièrement dans la région (Centre Européen de la poésie à Avignon, Villa Tamaris, Musée de Gap) mais aussi à l’étranger (Japon, Pays-Bas). Cf. documentsdartistes.org/latil

LUC LEROY, ex ingénieur hospitalier, consacre désormais son temps à la mine de plomb, au fusain, à l'encre, à l'aquarelle et à l'acrylique. Il expose régulièrement dans le département, a reçu le 1er prix de dessin ADIL en 1995 et été nominé au Festival des jeunes plasticiens varois en 1996. Actuellement, le thème de la ville retient toute son attention, par le biais de la photo urbaine et de croquis urbains (encre et aquarelle).

AGNES MADER a suivi les cours de l'École des beaux-arts de Berne puis de l'École nationale des beaux-arts de Marseille-Luminy. Elle vit et travaille à Sainte-Anastasie. L’espace varois, ses paysages, sa nature, ses lumières et ses forces contradictoires constituent les éléments essentiels de sa peinture, qui est par ailleurs imprégnée par son dialogue avec la musique et la littérature.

JEAN-CHRISTOPHE MOLINÉRIS, originaire de la Seyne-sur-Mer, vit et travaille dans le Sud de la France. Il expose en France et à l’étranger, notamment à Montréal, en Allemagne et à Londres... Il "refuse dans le même mouvement une sociologie de la passivité qui ne peut que se perdre dans les eaux tièdes du consensus, et les postures artistiques compassionnelles et faussement libératrices", a dit de son travail Robert Bonaccorsi, commissaire d'exposition de la Villa Tamaris à La Seyne-sur-Mer.

MARTINE NAUDI, diplômée des Beaux Arts de Luminy, y a été professeur pendant 12 ans avant d'enseigner l'art plastique dans le Var. Elle vit et travaille à Six-Fours. Son travail s’articule autour de la nature, l’eau sous toutes ses formes, quels que soient le médium et le support... photographie, acrylique, encre : d’où ses récents travaux sur papier flottant.

SERGE PLAGNOL Tenant d'une peinture figurative teintée d'abstraction, sa première exposition d'importance eut lieu au musée de Toulon en 1984 ; de nombreuses expositions ont suivi à Paris, Nice, Marseille, Lille, Bordeaux, Aix-en-Provence. Après avoir enseigné aux Écoles des beaux-arts de Toulon puis de Nimes, il vit et peint à Toulon et dans divers lieux du sud de la France, Récemment, il a animé des ateliers de peinture à l'Académie des arts de Yanji, en Chine. « Débroussailler, voilà le véritable mot, Serge Plagnol débroussaille, coupe, tranche, taille, gratte dans un monochrome pour y faire ressurgir la couleur, le dessin, la vie enfouie », écrit sur lui Olivier Cena.

JOSÉ RENUCCI, peintre, vit et travaille à Toulon. "La peinture de José Renucci est un langage épuré, harmonieux. Il a appris ce qu'est un peintre tout jeune, auprès de son grand-père et de ses amis. Puis l'Ecole des Beaux-Arts, la pratique de la sculpture et de la peinture figurative le conduisent à l'abstraction", dit Michèle Gorenc, maître de conférences à l'université du Sud Toulon-Var. (Ci-contre) José Renucci au chevalet dans une vidéo de J.-Y. Lebris, Entretien avec Jacques Serena.

MICHELINE SIMON navigue entre les arts visuels, sa sensibilité initiale, et la poésie, sa sensibilité conjugale. C'est autour de cette rencontre que se développent ses investigations et sa pratique des arts. Elle habite à Carcès, où elle travaille des techniques mixtes, dessin, collage et peinture.
JACQUES SERENA Auteur toulonnais d’une douzaine de romans, publiés principalement aux Éditions de Minuit. Écrit aussi pour le théâtre. Créations : Rimmel, Quart d'heure, Velvette, Ça, mises en scène par J. Jouanneau, A-L. Liégeois, J.M. Ribes. Rôles créés par Jeanne Balibar, Ludivine Sagnier, etc…


SOLANGE TRIGER Maroc, France, Pérou, Mexique, Turquie, Allemagne, Liban, Syrie, Italie, Espagne, Indonésie, Méditerranée..... la liste des lieux où elle a exposé fournit des clefs sur ses thèmes et techniques. Dans son travail se mêlent abstrait et gestuel, papier, bois, toile et motifs revisités : entre autres, les fleurs, la guerre, la banquise, dont on sait qu'elle fond. Où est la ligne de partage ?


LES PETITS
RUISSEAUX
FONT LES GRANDES RIVIÈRES...

... JUSQU'À ÉPUISEMENT DES STOCKS
La seconde partie de l'exposition Eaux dans l'O investira le jardin de la Cascade. Après des décennies d'abandon, puis le spectacle organisé par la municipalité lors des Journées du Patrimoine 2018, les artistes exposant en plein air auront à coeur de faire revivre ce lieu, de dévoiler son potentiel et d'ajouter une étape sur le chemin de sa réhabilitation.
La Tartuga a toujours encouragé les amateurs prometteurs ; ci-contre, Jeannine Magotteaux a représenté La Cascade dans un style naïf à la Jean Hugo.

SYLVAIN BOUISSON allie culture et agriculture, vignes, safran, oliviers, aquarelle et acrylique. On le trouve souvent à Flour de Camin, la Maison de Paysans et Artisans de Carnoules, dont il est co-fondateur. Après les Beaux-Arts de Toulon, il expose dans la région, est un temps membre du collectif TOTEM et participe à des réalisations au Parc National des Ecrins. Il devient illustrateur pour les Editions Equinoxe : "Le Carnet du Petit Randonneur" (Maugenest-Bouisson, 2003), "Le Var, entre Collines et Littoral" (2009). Co-fondateur de la maison d’édition associative Graines d'Argens, il publie "Correns, de Terre, de Lumière, d'Hommes et d'Argens" (Bouisson-Duret-Galabrun, 2014) et "Âne de Provence, qui es-tu? Ase de prouvènço, qu siès?" (Jausseran-Bouisson, 2017).

ALAIN CARUSO Charpentier de formation devenu sculpteur, il dessine mobilier, objets et sculptures. Il utilise plusieurs essences de bois ou le pin lamellé collé. Il taille dans la masse, "arrondit les angles", crée des formes aux courbes féminines et végétales qui s'érigent comme des totems. Il expose dans toute la région mais c'est dans la quiétude de son atelier cuersois qu'il élabore ses sculptures. www.alain-caruso.net

JEAN-MARIE CARTEREAU cf. bio ci-dessus Côté Salle.

MONIKA CULMANN, peintre d'origine autrichienne, est attirée par le rythme du temps qui se fait dans la nature, par l’univers des montagnes et des minéraux. Elle trouve une partie de son inspiration dans la philosophie et dans l'art amérindien. Tout est lié, c'est pourquoi elle utilise aussi des matériaux de récupération.
Visitez son site www.monika-culmann.net

DIVYA CHINNI vit et travaille à Vishakapatnam, en Inde). Ses toiles hyperréalistes ont attiré l'attention de Bernard Turle lors de ses séjours à la Fondation Icha. Son thème de prédilection, c'est le décor, les objets d'une Inde populaire et quotidienne peu représentée par ailleurs. L'acuité de son regard nous y transporte. Elle a déjà exposé en Inde, à Carnoules et en Chine.

GUY IBANEZ Après avoir fondé les Ateliers de Lorette à Marseille, atelier collectif invité notamment pour la Biennale de Paris, Beaubourg 1982, et montré son travail entre Nice, Amsterdam et Marseille, Guy Ibanez poursuit ses activités artistiques de peintre dans son atelier des anciennes tanneries de Barjols. Performeur depuis 2007, il crée en présentation publique des Fluxo-poèmes, Fluxo-conférences, Fluxo-concerts et Fluxo-documentaires.

MIGUEL MARTIN sculpteur sur métal, habite et travaille à Carnoules. Autodidacte, il décide de travailler cette matière qu’il a déjà apprivoisée de par sa formation de mécanicien fraiseur. Venu tardivement à la sculpture, influencé par Gaudi, il assemble de vieux outils, des matériaux usagés et n’hésite pas parfois à compléter ses œuvres en intégrant la pierre et le bois. Impliqué depuis longtemps dans la vie associative de sa commune, c'est tout naturellement que l'idée lui vient en 2013 de créer le festival Métalmorphose, qui rencontre très vite un franc succès. Photo Soulager 2019.

AGNÈS SÉGURA vit et travaille à Toulon, où elle sculpte et co-dirige le collectif Les Promeneurs Solitaires. Son oeuvre est hantée par des formes et personnages en métal, bois, boue ou terre cuite. « La société nous impose inconsciemment d’être toujours sur le bon rail. C’est le corps qui pâtit de cet enfermement du savoir et du pouvoir. Mes statues sont parfois sans tête pour qu’on regarde le corps qui souffre.» https://www.artmajeur.com/fr/seguragnes/artworks
(www.lespromeneurssolitaires.fr/)

BERNARD TURLE Traducteur plusieurs fois primé de romans et ouvrages de beaux-arts (cf. Catalogue de la Bibliothèque Nationale). Fondateur, directeur et librettiste du WEM (1997-2011 - cf. les autres rubriques de ce site). Initiateur à Carnoules des expositions ArTmistice (1998), Histoire d'Eaux (1999) et Gares (2011). Pratique l'art(isanat) "picassiette" dans sa demeure familiale dont il rêve qu'elle soit un jour inscrite au patrimoine comme témoin d'un art de vivre provençal révolu. Globe-trotter et néanmoins carnoulais depuis - au moins - le XVIIe siècle.

CARLA VAN DER WERF, plasticienne et formatrice en art-thérapie, expose depuis 1984 en France et à l’étranger. «La mémoire est le thème central de mon travail, dit-elle. Je suis en recherche permanente d’autres aspects de l’humanité, de l’altérité que je tente de matérialiser dans mes travaux, papier, rhodoïd ou bronze. L’idée du voyage est intimement liée à cela. Voyager, me déplacer me permet de me plonger dans l’histoire d’un pays, dans la mémoire de la terre et du sol que j’ai sous les pieds, dans la mémoire de l’eau qui passe. Je regarde, je vois, je découvre… » Carla est commissaire de l'exposition Eaux dans l'O.


Invité par la municipalité de Carnoules à se garer le dimanche 19 mai dans le Jardin de la Cascade, le BAZAR DU LÉZARD accompagne les jeunes artistes professionnels de la région et favorise la diffusion de l’art auprès d’un large public. L'équipe relève des défis artistiques lancés par les communes, customise des bancs publics, crée du mobilier urbain, réhabilite de vieux murs, réalise des fresques. La Petite Caravane de l’Art se promène toute l’année dans le Var, à la rencontre des écoles et collèges, s'installe dans la cour des médiathèques, sur les places publiques, au pied des HLM, dans les festivalset le mercredi après-midi à Saint-Maximin. Notre devise : Mettre de l’art et de la couleur dans le quotidien, en toute simplicité.
ÉLISE PICOT Ancienne de la Villa d'Arson à Nice, artiste bricoleuse magicienne de la couleur et des matières, elle a vocation à "transformer les murs tristes". Sa matière, c'est la poésie, la récup, la mosaïque et le mobilier urbain. Elle animera à Carnoules la caravane du Bazar du Lézard. https://elisepicot.co/
CAMILLE DILET (à droite) a suivi les cours du Conservatoire de Nice après sept ans de découverte et d'apprentissage de la harpe aux côtés de deux professeurs extraordinaires, l'une plutôt classique et rigoureuse, l'autre rêveuse et passionnée de musique du monde. Depuis peu, elle pousse les portes de l'univers des musiques à danser. Elle nous a invité à une promenade au fil de l'eau dans le jardin de la Cascade, à la tombée de la nuit lors du
AVANT-PREMIÈRE DE L'EXPOSITION EAUX DANS L'O... MERCREDI 15 MAI.
Merci pour ce moment de pure magie.






ANTOINE SIMON, POÈTE, est né sans le faire exprès. Ça continue depuis 75 ans. C'est ça, la poésie. Et ça se déplace en festivals et autres, en France et ailleurs, depuis Carcès.



Il vous a donné rendez-vous MERCREDI 15 MAI, 18h00 à la Grande Fontaine en préambule à l'AVANT-PREMIÈRE DE L'EXPOSITION EAUX DANS L'O... Merci à lui, pour son poème inspiré du Bateau ivre et sa prestation avec plongée.

(À droite : (c) Élian Bachini, Fontaine, d'après la Fontaine de la paroisse, composition photographique)





Le crochet ou cruchet carriera, vous ne connaissez pas ? Ou alors tricot urbain, tricot-graffiti ou tricotag ou aléatoirement yarn bombing si on veut faire savant. À Carnoules, on dit cruchet (prononcez "croutchette") carriera, de cruchet - crochet - et carriera - rue. Bref, on prend de la laine, on crochette, on prend des fontaines, des lavoirs, des arbres, des rambardes ou tout le matériel urbain qu'on veut et on tague de laine, de préférence multicolore. Donc, 15-19 mai, dans le centre ancien de Carnoules, dans le périmètre de l'exposition Eaux dans l'O et de la Fête du Terroir et de l'Artisanat : cruchet carriera !
Par trois groupes de cruchetistes/tricoteuses 1/ Hyères (Armelle Boisson et Marie-Claude Hours - caricaturée ici en haut à droite - ont fondé l’association HAPPY FIL,FEEL HAPPY pour créer des événements textiles, expositions, ateliers créatifs "crochet carriera" dans les villes, établissements scolaires ou maisons de retraites hyérois et dans les communes de la région) 2/ Marseille (TRICOT FIL D'O - cf. Vague crochetée bleue ci-dessus) et 3/ Carnoules (LES MAILLES EN L'AIR, cercle de crutcheteuse/tricoteuses à 32 mains).





(Ci-dessous) Magali Latil, La matrice de l’eau 1 / Installation vidéo / Images récoltées tout au long du circuit historique « au fil de l’eau »- Carnoules
(À droite) Solange Triger, Partages des eaux























(Ci-contre) Karen Coughlin, Plaque, frottage, pastel, encres, 70x50cm
(À droite) Jacques Serena, Ondines, acrylique & photographie, 59x42cm

Élian Bachini, La goutte d’eau de la claire fontaine, photographie
Michel Dufresne, Torrent, huile sur toile
























(Ci-dessus) Carla van der Werf, Lumière d'eau, acrylique sur rhodoïd
(Ci-contre) Michel Dupart, La Pêche dans le détroit des tankers, huile sur toile


(Ci-dessus) Annick David, La Barque, huile sur toile, & Micheline Simon, Recollage, triptyque

Jean-Marie Cartereau, huile sur toile, série : "Paysages transitoires", 61x50 cm, 2019

Marie-Lyne Costantini, Sans titre, huile sur papier, 60x50 cm.









(Ci-contre) Martine Naudi, huile sur toile.

(À droite) José Renucci, Filante vapeur,
huile sur toile, 48x37 cm, 2015

(Au centre) Monika Culmann, "La rivière", acrylique sur bois, cire, boîte de cigare, 23x42 cm, 2018






Bernard Turle, Variations sur le ponton de Beachport, 2019, livre, 21,5x21,5 cm, 60 pages, texte & 43 illustrations couleurs, réalisé par Marie-Claude Dussol. 25 exemplaires numérotés.

Serge Plagnol, La pluie du pinceau, naïade, 2019, huile sur toile, 55x46 cm

Agnes Mader, Le Lac de Besse












Photos : copyright des artistes




Photos (c) Rosita Carmona, Série Carnoules, La Grande Fontaine & Portail de La Cascade






La Municipalité de Carnoules invite le dimanche 19 mai au Moulin à Huile Philippe Maurel, spéléologue et spécialiste du Las.
«L'eau dans le Var» www.maurel.tv/accueil.html



LES RIVIÈRES SONT DES CHEMINS QUI MARCHENT, ET QUI PORTENT OÙ L'ON VEUT ALLER
Blaise Pascal, physicien, inventeur, philosophe (1623-1662)




Conférence spectacle ÇA COULE DE SOURCE à 15h00 dimanche 19 mai
PHILIPPE MAUREL, Didier Bosca, José Esteves Novo
À droite : (c) Claudine Quersin, Ne dis jamais "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau"




À droite (c) Claudine Quersin, La Source, marouflage sur réservoir en béton, ruine de projet hôtelier jamais réalisé, suite à la montée des eaux et à la disparition de la plage, Gopalpur, Orissa, Inde, 2011

Exposition et Atelier pédagogique « ART Recycl’âge » avec MAGALI PELLEGRIN. Le papier et l'eau dans tous ses états.

La matrice de l’eau 2 / Installation vidéo / Images récoltées tout au long du circuit historique « au fil de l’eau »- Carnoules
par Magali Latil






Le Gapeau, l'Issole, le Réal-Martin, le lac de Besse, la trop discrète rivière de Carnoules... Un travail appréciable est accompli sur nos cours d'eau locaux, il en reste beaucoup à faire face aux agressions des pollutions et autres incivilités.
Maison Régionale de l'Eau À Barjols, le siège dispose de salles d’exposition qui accueillent le public en visite libre ou accompagnée, d’une salle de réunion, d’un laboratoire d’analyses et de bureaux. mrepaca@club-internet.fr
www.maisonregionaledeleau.com
(À droite) (c) Élian Bachini, Les Fonds du Gapeau 1, photograhie

On peut écouter Anne SYLVESTRE - Porteuse d'eau & Si la pluie te mouille (merci pour la suggestion JMC)

À Solliès-Pont, l'Écomusée de la vallée du Gapeau travaille sur le passé, le présent et l'avenir de ce fleuve mystérieux.
https://ecomuseegapeau.org/
Incontournable : voir au musée de Brignoles le prototype original de la première embarcation en béton connue, invention de l'ingénieur Joseph Lambot. Cette barque en ciment armé d'un treillage de fer fut testée en 1848 sur le lac de Besse, brevetée le 30 janvier 1855 et présentée à l'exposition universelle de la même année.



Au travers de son AQUATHÈQUE, la Maison Régionale de l’Eau met à disposition une base de données scientifiques, techniques et didactiques sur les milieux aquatiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Régulièrement mise à jour et enrichie, l’AQUATHÈQUE permet de consulter ou télécharger un grand nombre de documents sous différents formats : rapports, photos, vidéos, cartes, diaporamas, applications interactives. mrepaca.com/notreassociation/
Photographie (c) Élian Bachini, Les Fonds du Gapeau 2

Vidéos de Philippe MAUREL - dailymotion
https://www.dailymotion.com/aigoTV
On peut consulter également www.bio-sphere.fr

Paul Manly, 'Voices of the River', 2012 (en anglais). You Tube. Un excellent documentaire, très complet, sur un cours d'eau et tout ce qui s'y rapporte. Le film explore les utilisations et valeurs passées et présentes du bassin de la Nanaimo River sur l'île de Vancouver au Canada. Haut lieu culturel et spirituel des Snuneymuxw, c'est un lieu de pêche, d'exploitation forestière et de tourisme.
"La Nanaimo est le sang même de notre communauté."

Voir sur écran :
Luc Raphaël Ponson (1835-1904) Le Gapeau à La Crau d'Hyères
Alex Voyer, le photographe des Parisiens qui se jettent dans les eaux interdites de la capitale
https://fr.petitsfrenchies.com › Culture
Fresque Pieuvre/ Street Art/ Los Angeles
https://www.muralmapla.com/map
www.aquacoustique.com concerts aquatiques populaires

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L'Océan de Biosphère 2 (Oracle, Arizona, USA) est l'un des mécocosmes de cette tentative de reconstitution en milieu fermé de biomes naturels. Le bassin de 3,5 millions de litres d’eau de mer comporte un récif coralien. T.C. Boyle a raconté l'histoire de la seconde mission de Biosphère 2 dans Les Terranautes, Grasset. Photos (c) D.Coltri, 2019.


Photographie : Cora Arnould, Grand Écran d'eau, 2019

L'Arroseur arrosé (Louis Lumière), 1896
Cœur fidèle (Jean Epstein), 1923
Entr'acte (René Clair), 1924
Gardiens de phare (Jean Grémillon),1928
La pluie (Joris Ivens), 1929
L'Atalante (Jean Vigo), 1934 - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=qdUvZNqNGdY
Une partie de campagne (Jean Renoir), 1936
La Fille du puisatier (Marcel Pagnol), 1940
Lumière d'été (Jean Grémillon), 1943
Riz amer (Giuseppe de Santis), 1949
Le Fleuve (Jean Renoir), 1951 (1080P) - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=FiaW7kjHDgY
Manon des sources (Marcel Pagnol), 1952
Chantons sous la pluie (Gene Kelly, Stanley Donen), 1952
Rivière sans retour (Otto Preminger), 1954
La Reine de la prairie (Allan Dwan), 1954
La Nuit du chasseur (Charles Laughton), 1955
Le Déjeuner sur l'herbe (Jean Renoir), 1959
Sueurs froides, Psychose (Alfred Hitchcock), 1958 & 1960
Les Parapluies de Cherbourg (Jacques Demy), 1963
La Canonnière du Yang-Tsé (Robert Wise), 1966
La Piscine (Jacques Deray), 1969 - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=c6fu6tX0SVg -
Un barrage contre le Pacifique, Marguerite Duras (film radiophonique) - YouTube
Chinatown (Roman Polanski), 1974
Un amour de pluie (Jean-Claude Brialy), 1974
Piranhas (Joe Dante),1978
L'enfant et la rivière (Maurice Château), 1981, d'après le roman d'Henri Bosco.
La Lune dans le caniveau ( Jean-Jacques Beineix), 1983 https://www.youtube.com/watch?v=5RQIa1pOtMY
L'Eau froide (Olivier Assayas), 1994
Still Life (Jia Zhangke), 2006
Water (John Abraham), 2007
Paranoïd park (Gus van Sant), 2007
La Forme de l'eau (Guillermo Del Toro), 2018






(À gauche et à droite) (c) Jeannine Magotteaux, Les écluses à Château-neuf-du-faou, Finistère.






LA FRANCE D'OUEST EN EST - L'EAU ENDIGUÉE : CANAUX, ÉCLUSES, RUISSEAUX


(À droite) JLH, L'Ehn à Boersch, Alsace.


Claudine Quersin,
Série Inde 2019
(À gauche), Caniveau,
village de l'Orissa,
Pots envasés &
Goutte d'eau
sur l'objectif









(À gauche) Lac de Pushkar, (à droite) Bassin sur le lac de Pushkar



BASSINS INDIENS


(Ci-contre, à gauche) Baori (puits à degrés), Amber.
(Ci-contre, à droite) Bassin, palais de Bhaktapur, Népal, 2018.




(À gauche) La terrasse inondée, Queensland, 2015. (À droite) Rizière dans la vallée de la Shimanto (Shimanto-gawa), île de Shikoku, Japon. La Shimanto est la dernière rivière naturelle du Japon, sans nterférence humaine, avec ses ponts sans rambardes, pour laisser passer les crues.

(À droite) Jardin moderne du château de Kochi, île de Shikoku, Japon.




(Ci-dessus) Puits carré en béton, motif matelassé, Nek Chand's Rock Garden, Chandigarh, Inde

Bernard Turle, Série PIERRE QUI ROULE N'AMASSE PAS MOUSSE.













(c) Berinder Vaminas : POLYPTYQUE DES EAUX GRISES ET OCRES

































TOUTES LES IMAGES NE SONT PAS COMPRÉHENSIBLES AU PREMIER COUP D'OEIL


TROUVEZ LA MEILLEURE LÉGENDE DE CETTE PHOTOGRAPHIE & VOUS GAGNEREZ UN EXEMPLAIRE DU LIVRE D'IMAGES DE BERNARD TURLE "PONTONS", À PARAÎTRE EN 25 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS À L'OCCASION DE L'EXPOSITION EAUX DANS L'O. LÉGENDE À ENVOYER À : tartuga@wanadoo.fr Photo (c) B.T., Vanuatu, 2011.
AND THE WINNER IS !
CONCOURS DE LA LEGENDE PHOTO du site wem.free.fr
Le jury a délibéré, la décision n'a pas été facile, il y avait des suggestions très amusantes.
La gagnante est MONIQUE PICARD avec :
BRITONS, NOUS NE VOUS ABANDONNONS PAS !
Légende de circonstance mais plus que cela...
Bravo, Monique.


(À gauche) (c) JLH, La Bouteille dans l'arbre : Humour, preuve visuelle d'une technique agricole en vigueur ou sombre référence à une pratique ancienne, tel l'arbre aux pendus ? Une représentation de l'eau condamnée ?
(À droite) Claudine Quersin, bouteille d'eau en plastique sur un chemin du Népal. Une représentation de la terre condamnée ?


Photo (c) Magali Latil, Panoramique "Le bout du lac", Carcès.





Et puis la pluie, cette enfant de l’ombre, s’est enfin mise à tomber, les nuages avaient pris une couleur de cendre mauve, une lourdeur crépusculaire, étouffante, si ce n’est que le ciel crevait d’une rage qui se déversait sur tout le jardin, sur les bambous mouillés et soudain si misérables, sur le néflier aux feuilles pesantes et le citronnier qui s’arc-boutait comme un parapluie inutile tout vacillait sous cette force encore brune bientôt noyée d’encre noire sauf peut-être les flaques dans l’allée petits miroirs luisants encore et dans une dernière salve visible les épingles de pluie à tête de lumière métalliques, sur la vitre le reflet de la lampe dessinait un oiseau de feu puis tout devint obscur et des larmes se mêlèrent à cette pluie comme une autre délivrance venu d’un lieu inconnu, d’un souvenir qui ne parvenait pas à la conscience ou était-ce ces instants si fugaces et si sensibles de l’enfant sur les genoux de son père qui lui chantait des chansons, lui disait ce que l’on appelait des récitations et la faisait entrer dans le monde grand ouvert totalement neuf de la poésie sous l’abat-jour vert du vieil appartement, cette jubilation là de l’écart l’éclat du sens qui renversa sa vie, toujours présente, lui, en allé doucement, dans le silence d’une nuit de février, la pluie redoublait puis tout à coup tout s’est embrasé de rose, la bruyère et les arbres jusqu’à la maison voisine, comme un ultime sursaut du jour bientôt disparu dans la nuit froide de décembre, la pluie tombait toujours avec un bruit de tarentelle qui s’apaiserait une fois la porte fermée, les larmes avaient cessé depuis longtemps il ne restait plus qu’un petit filet de cascade cristalline qui bercerait
13 Décembre 2017
Laurence MILLEREAU, poète, attachée de presse du WEM, RIP (1953-2018) http://laurencemillereauecrivain.blogspot.com
&(c) Élian Bachini, Pluie sur le pare-brise, photographie

Fernando Pésoa, LE TAGE
(merci, JMC, pour le par-Tage)

Le Tage est plus beau que la rivière qui traverse mon village,
Mais le Tage n’est pas plus beau que la rivière qui traverse mon village,
Parce que le Tage n’est pas la rivière qui traverse mon village.

Le Tage porte de grands navires
Et à ce jour il y navigue encore,
Pour ceux qui voient partout ce qui n’y est pas,
Le souvenir des nefs anciennes.

Le Tage descend l’Espagne
Et le Tage se jette dans la mer au Portugal.
Tout le monde sait ça.
Mais bien peu savent quelle est la rivière de mon village
et où elle va
et d’où elle vient.
Et par là même, parce qu’elle appartient à moins de monde,
elle est plus libre et plus grande, la rivière de mon village.

Par le Tage on va vers le Monde.
Au-delà du Tage il y a l’Amérique
Et la fortune pour ceux qui la trouvent.
Nul n’a jamais pensé à ce qui pouvait bien exister
Au-delà de la rivière de mon village.

La rivière de mon village ne fait penser à rien.
Celui qui se trouve auprès d’elle est auprès d’elle, tout simplement.


Tristan Tzara, extraits, avec une photo d'Élian Bachini, Ondulations

Ils marchent. ils marchent voguant avec nonchalance
Sur la rivière de la vie, combien triste.
Et malpropre,
Ils marchent, ils marchent sans relâche en avant,
Car ils aperçoivent toujours devant eux
Les horizons bleus
Et les aurores
Tissés dans l'or brillant,
Ils marchent vers les mers
Vers les mers imaginaires.
.../... II flotte gaîment l'heureux voyageur
Toujours plus loin
Sur l'eau bleue, l'eau dorée, l'eau verte
On aperçoit à peine le lointain
El dans l'infini (limité) des eaux
Il se perd.

Que des épaves, les nouveaux-nés sur les éternités du sommeil bercent à leur tour le monde dans le creux de la vague chantante tandis qu'au fond déjà neigeux de ta jeunesse tes yeux renaissent dans le sang des chaudes interrogations.

Quelle est la belle au cœur d’eau
au cœur de l’eau changeant de peines
à peine marchant de chanson en chanson
dévisagée le long des yeux.../...


Opinion sur la salubrité d'une eau de rivière
L'eau la plus pure s'altèrerait & se corromprait bientôt, si l'Auteur de la Nature, dont les bienfaits sont toujours infinis, ne s'était servi du mouvement moyen doux & simple, pour maintenir ce fluide dans un état propre à donner de la fraîcheur & de l'humidité à l'air, une boisson salutaire aux hommes & aux animaux ; aux végétaux leur aliment principal ; & à la terre, sa fécondité. L'eau est tellement abondante sur la terre qu'il ne faut pas s'étonner si la plupart des Anciens ont regardé l'eau comme l'agent universel, le seul élément, le principe de toutes choses, &c. (...)
L'eau dont le courant est lent & tranquille, diffère de celle qui coule avec rapidité ; aussi remarque-t-on que le Rhin & le Rhône, qui prennent leurs sources dans les montagnes des Grisons, fournissent des eaux plus légères & meilleures que celles des autres Fleuves. Ceux qui ont descendu le Mein ont observé que, pour entrer dans le Rhin, les barques s'enfoncent beaucoup plus, phénomène dû à la légèreté de ses eaux. Les bateliers, en entrant à Paris par Charenton, aperçoivent la même chose d'une manière peu marquée, il est vrai, ce qu'ils attribuent à la jonction de la Marne. Si les buveurs d'eau daignaient invoquer leur palais pour savourer avec attention l'eau de la Seine, ils apercevraient, sans doute, de la différence à celle puisée au-dessous de Paris, où bien dans l'endroit où elle le traverse. Cette dernière a plus de saveur, de ténuité & de légèreté ; ce n'est pas qu'elle contienne plus de principes, mais elle est plus atténuée, plus subtilisée, à cause d'une plus grande quantité d'air & de fluide élastique qui s'y forme, au moyen du mouvement augmenté dans son passage par l'impulsion que lui communique l'arrivée des matières qui y sont jetées.
M. Parmentier, Dissertation physique, chymique et économique sur la nature et la salubrité de l'eau de la Seine, in Observations sur la physique, Paris, Tome V, Part.II, 1775.
À droite : Document de 31 pages. Faut-il ou non remettre en service une vieille fontaine ? "Réponse pour les Consuls et Communauté de Carnoulles contre Les Syndics des Forains possédans-biens dans ce terroir", Aix-en-Provence, 1778. Remerciements à José Renucci.

Les jeunes filles intouchables tressant leurs corbeilles au bord du marécage chantent encore la complainte de Tirouvallouva : "Où sont les sources d'eau pure qui peuvent apaiser notre soif ? L'eau qui tombe des abreuvoirs dans le pas des bestiaux est notre seul breuvage."
Lanza del Vasto, Le Pélerinage aux sources, 1943

Photographie Amarjeet Yadav, Villageoises du Bihar, 2018

En hommage à la Loire, aux anses secrètes où elle distille le même ambre sous le couvert, il me vient le désir de rimer. Puis je m’enfouis de nouveau sous la prose opulente des campagnes. Mais les moucherons m’obsèdent et la muraille que je longe m’invite à un répit. Elle a ce côté Sully aztèque des sept écluses et, bien qu’elle cache le fleuve, elle le rend d’autant plus sensible qu’on a l’impression préoccupante de rouler sous le niveau de son cours. Cette construction forme une sorte de chemin de ronde, qu’on atteint par des escaliers : je m’y installe comme à un pupitre, devant la tendre étendue de sables au modelé de paupières, qui se soulèvent sur des transparences et de subites fulgurations. Je ne compte plus désormais la distance qui me sépare d’Orléans qu’en vers dont le total fait quatorze et qui se subdivisent en dix pieds :
Verte sous l’arbre et limpide au ciel bleu,
Puits où l’étoile affûte sa piqûre,
L’eau ne voit pas la profondeur obscure
Qui détient le secret de son alleu.
Elle s’en va par une forêt d’yeux
Comme une aveugle à parfaite figure,
Pour le passant bon ou mauvais augure,
Et ses saluts se perdent en adieux.
Ainsi convient qu’elle demeure et passe
Et que l’innocence de cet espace
Ignore le reflet de tout regard
Que sa fraîcheur de Loire désaltère
Encore, alors qu’un vieux soleil hagard
Y mire un moins insondable mystère.
Jacques Réda, L’Herbe des talus, 1984 ; & (c) & Claudine Quersin, haut-fond, photographie & Marie-Claude Dussol, Cycle Italie du Nord 2017, Delta du Po, photographie.

Dedans le lavoir
on rit, car d'épuisement
est mort le client
Lavoir (funèbre) : pièce d'un temple pourvu d'un bassin, où les moines bouddhistes procédaient à la toilette funèbre des morts avant la mise en bière. Comme elle était située dans une aile reculée du temple, loin de la vue des fidèles, certains y dissimulaient leur concubine dans une annexe. D'autres allaient même jusqu'à la convoquer dans le lavoir même.
Haiku érotiques, trad. et présentation Jean Cholley, & photo(c) Bernard Turle, Temple côtier, Matsuyama, île de Shikoku, Japon.

The city was made real by the water that surrounded it. Bombayites believed only in what they could see and touch. Because they were always in the presence of water they were reminded always of what they would become: water molecules. Jeet Thayil, Low, 2019.


Photo (c) Magali Latil, Panoramique "Les chutes du Caramy", Carcès.

QUAND L'EAU VIENT À MANQUER
(c) Didier Coltri, Côte Ouest 2019 : Lac salé, Badwater Basin, Death Valley, Californie, 80 mètres au-dessous du niveau de la mer, 50° l'été - là venaient autrefois mourir les colons qui n'avaient pas succombé à la traversée du continent. & Citerne vide, ville fantôme de Rhyolite, Arizona.


Mireille au puits dans la Crau, photo (D.R.) extraite du film Mireille, de René Gaveau et Ernest Servaes (1933)

Bernard Turle, Melbourne Harbour, Last Day (2017)



La Tartuga vous invite à une visite virtuelle de son siège social, LA TARTUGO, sur le site latartugo.com.
CREATION COMEDIE MUSICALE DANS UN TRAIN EN MARCHE !
01 - 07 Août 2011
DE VERONIQUE SOUBERBIELLE,
LIVRET DE BERNARD TURLE

SPECTACLE-VOYAGE ALLER-RETOUR CARNOULES-BRIGNOLES, DANS UN TRAIN DE L'ASSOCIATION DU TRAIN TOURISTIQUE DU CENTRE-VAR http://www.attcv.fr Paul Mayes (alto), Hervé Fouéré (percussions), Anne-Marie Jan-Jouanny et Sylvie Pommey (accordéon & voix), Valentin Jouanny (violoncelle), Dom Waltis (percussions), Tania Zolty, Sophie Gumbau, Véronique Souberbielle, Guillaume Gaudin et le Choeur de La Tartuga sous la direction de Armelle Guldner, Chorégraphie Cathie Vincent, Son et lumières Madiitech. 2,4,6,7 août
SPECTACLE MUSICAL, COMIQUE & POETIQUE DANS UN TRAIN FILANT AU MILIEU DES VIGNES...
NE LA JETEZ PAS PAR LA FENETRE!
Parking sur place à la Gare des Platanes. Vous embarquez pour un voyage-spectacle d'environ 2h30 décomposé comme suit :
1h00 Carnoules-Brignoles (23,7km) 1/2h Entracte en gare de Brignoles 00h55 Brignoles-Carnoules (23,7km). Restauration légère et boissons en vente.
En Gare des Platanes, départ du train touristique de l'ATTCV.

vous accueilleront et vous indiqueront vos sièges.

seront des spectateurs comme vous ou des acteurs comme vous. A vous de deviner qui est qui.

Bientôt le départ : excitation ou inquiétude... Le convoi s'ébranle. La musique des voyageurs se mêle à la cadence du train. Un rythme s'installe, les langues se délient. Certains chantent, d'autres geignent. Certains observent les passagers, d'autres contemplent le crépuscule de l'autre côté de la vitre. Entre intérieur et extérieur, le train file dans la campagne. Que se passera-t-il au cours de ce trajet, à la nuit tombée... ?
Rencontrerons-nous un inconnu comme dans le Nord-Express ; commettra-t-on un meurtre comme dans l'Orient-Express ; une femme disparaîtra-t-elle ; est-ce que ce sera le dernier train de Gun Hill ; combien de fois sifflera-t-il ; conquerra-t-il l'Ouest comme dans Il était une fois...?
Après La Tortue amoureuse, Festival!, Sorbet!Sorbet! et Veronika Vox, Véronique Souberbielle et Bernard Turle nous entraînent une fois de plus dans une histoire de mots et de sons, cette fois rythmée par le frottement des roues contre les rails. Laissez-vous bercer mais ouvrez l'oeil.

(Ci-dessus) Photos Courtesy D.Coltri ; (ci-dessous) Photos d'une des voitures USI (Voiture Unifiée du Service Intérieur) ATTCV dans lesquelles se déroulera NLJPPLF, et capture d'écran de la modélisation en 3D de ladite voiture, Courtesy Franck Jouanny, société MADIITECH. Le passage à niveau entre Besse et Sainte-Anastasie. Repérage aérien Gérard Brione.

FLEURS DE BALLAST : Balade musicale, ethnobotanique et culinaire
31 Juillet - 05 Août 2011

DE BALLAST romenade le long duavec haltes musicales, plastiques et culinaires. Sur une idée de Claude Bareste. Les 31 juillet et 5 août à 18h30 (RESERVATION OBLIGATOIRE. NOMBRE DE PLACES LIMITE.) Avec Paul Mayes (alto), Sylvie Pommey (accordéon), Valentin Jouanny (violoncelle), Hervé Fouéré (cordes et cannes http://duocircino.blogspot.com), Dom Waltis (percussions), Tania Zolty, Anne-Marie Jan-Jouanny & Nathalie Titeux (sopranos), Guillaume Gaudin (haute contre), le Choeur de La Tartuga ss la dir. de Armelle Guldner. Chorégraphie Cathie Vincent. Acrobatie Jérémy Pariset. (A gauche : le coquelicot. A droite : le bouillon blanc. Photos DR)
(hotos ci-dessus, courtesy D. Coltri) Les Trois Ponts, patrimoine ferroviaire ; le pont désaffecté de l'ancienne voie de raccordement de la ligne de Gardanne à celle du P.L.M. Chez les fées, au XVIe siècle, comme dans la farandole "On the Plains, Fairy Trains", les "trains" renvoient aux suites des nobles mais dans cet ouvrage 1900, les fées prennent les trains de plaisir, qui emmènent les passagers en excursion. (ci-contre) : Rendez-vous et Départ du parking Fontenaud, traversée de la RD97/avenue Colonel Fabien, descente du chemin du Plan, à gauche le long du talus de la ligne Carnoules-Gardanne, traversée à droite sous les voies aux Trois Ponts, à droite encore : route des Maisons Neuves, le long de la voie ferrée Marseille-Nice, passage sous les voies par le tunnel, halte à la "Source", et remontée vers le parking par le chemin du Pavillon avec halte dégustative à La Tartuga.
(Plan de Isabelle Beaulieu)

es plantes voyagent aussi : par le biais de leurs graines. Parfois échappées des jardins, elles se sont ensauvagées (rudbeckia à la gare des latanes, maigres pieds de tomates de - ci de - là). Elles se laissent emporter par la gourmandise des oiseaux (cornouiller, sureau). Les semelles des marcheurs les abandonnent près du ballast (ci-contre, garance voyageuse - au dépôt ATTCV de Besse - sur - Issole). Elles sont libres comme l’air qui les portent (clématite, épilobe - ci-contre) et germent où bon leur semble. Leurs fruits explosent lorsqu’un promeneur les bousculent et vont germer un peu plus loin, près des rails (concombre sauvage).
i les gourmands suivent leurs traces au bas des talus et grappillent mûres de ronce,d’acacia et de sureau – l’arbre à beignet – cher aux tsiganes qui parcouraient les routes, elles passent souvent inaperçues du voyageur distrait, discrètes et mêmes banales pour qui n’a pas appris à observer carottes sauvages, molènes, chénopode blanc, chicorée. Parfois par un heureux hasard, le parfum d’une fleur ou d’une feuille froissée explose et étourdit le promeneur :
VIOLENCE DU ALAMENT, ETRANGETE DES BALSAMIQUES ILLEPERTUIS
ET ISTACHIERS…

(Ci-dessus : Projet Land Art de Gérard Bernon & Pierre peinte, par Nicole Gix)

e randonneur-spectateur est convié à une promenade rêveuse. Il marchera, accompagné de commentaires botaniques, de musiques et d'oeuvres plastiques, le long de la voie ferrée dans cet endroit apparemment banal de Carnoules, à la rencontre des belles ensauvagées. Evocation qui nous ramènera, qui sait, à des époques antérieures et pourquoi pas dans les années 1830, à l’aube du, lorsqu’on plantait les acacias aux longues racines tortueuses afin de stabiliser les talus, quand traverses de pin ou de chêne soutenaient les rails. (A gauche) La prêle, Photo DR. (A droite) La moitié Est du parcours. A partir d'un dessin de Paul Cèze, Carnoules au temps de la vapeur, Ed. de Provence. Photo DR. Remerciements à Paul Cèze pour ce détournement.

Le Var et sa flore, ss la dir. de R. Cruon. Plantes rares et protégées (INFLOVAR, Collection Conservatoires botaniques nationaux alpins et méditerranéens, 2008) / Histoire des plantes en Méditerranée, F. Benzi, L. Berliocchi ACTES SUD, 1999/ La plante compagne, Pierre Lieutaghi – ACTES SUD, 1998/ Le livre des arbres, arbustes, arbrisseaux, P. Lieutaghi, ACTES SUD (réed. 2004) / Petite ethnobotanique méditerranéenne, Pierre Lieutaghi, ACTES SUD, 2006.(A gauche, pistachier lentisque, en provençal "restincle", "petelin" ou "repelin". Photo DR)

chansons à danser tziganes et traditionnelles, O Canesteou, Sérénades, Branle des lavandières ; Vaugham Williams Along the Fields ; Edouard de Boer In de trein ; On the Plains, Fairy Trains (musique de la Renaissance); Holst ; Rebecca Clarke ; Rose D’Ispahan ; Isabelle Bonamis, Ballades composées pour l'occasion : Les Trois Ponts,de ballast, Ruissellements

ALTES PICTURALES Les Trois Ponts : Pierres peintes, par Nicole Gix. Le buttoir et autres lieux : Panneaux, par Bernard Vanmalle. Source et autres lieux : Bannières végétales par Claude Bareste (ainsi, ci-contre, à droite, Photo courtesy D.Coltri) (A gauche) La mauve, Photo DR.

ALTES DEGUSTATIVES
Dégustation de sirops dede sureau et ded'acacia. Toasts à la purée de pommes de terre cuite dans une décoction aux feuilles de figuier. Fromages de chèvre roulés dans des feuilles de calament. Glaces (calament, sureau, fenouil). Petits sablés verts à la farine de feuilles de tilleul. Vin dede sureau. Vin d’armoise (armoise à gauche ; à droite, la figue). Tisanes sauvages.
Suivez notre lien culinaire naturel varois http://www.spirumanne.com

(hotos : Herbes ; panneau brodé végétal, Claude Bareste ; Centranthus ruber, dit fausse valériane. Photos courtesy D.Coltri)
Pour préparer et compléter votre parcours, vous pouvez suivre la route des Insectes tracée par http://www.vespiland.com
Un plaidoyer pour les plantes médicinales au Conseil européen : http://www.rue89.com/michele-rivasi/2010/12/14/europe-mon-plaidoyer-pour-les-plantes-medicinales-180673
et n'oublions pas : http://www.tela-botanica.org/actu http://garance.voyageuse.free.fr
http://www.terrevivante.org
SOIREE KIOSQUE TRAIN OUVRIER A LA GARE DES PLATANES
29 Juillet 2011
29 JUILLET 19h45 INAUGURATION-APERITIF DU NOUVEL EMPLACEMENT DE LA LOCO DE CARNOULES PAR LA MUNICIPALITE, LE COF & LE WEM :
le CHANT DES CHEMINS DE FER, de Hector Berlioz http://blog.mondediplo.net/2010-07-20-La-musique-et-l-utopie-du-rail avec L'HARMONIE L'INDEPENDANTE des ARCS, LE CHOEUR ELARGI DE LA TARTUGA et PHILIPPE CHEVALIER
+ SOIREE EN NOCTURNE en GARE DES PLATANES 21h15 répertoire music-hall ferroviaire, dans le cadre champêtre de la Gare des Platanes à Carnoules. Photos courtesy Didier Coltri / DR. Ci-dessous, Cynthia Saint-Ville à Aubervilliers. Photo courtesy Franck Jouanny. Et l'Harmonie des Arcs. Photo D.R.

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PROGRAMME TOUT TRAIN Un petit train de plaisir, de ROSSINI, un des Péchés de vieillesse. Johann STRAUSS, Un Train de plaisir, Polka rapide op. 281 (1864), clin d’oeil aux sifflets à vapeur. Emile Fischer, Train de plaisir. Eduard STRAUSS (1835-1916), La Voie est libre, Galop op. 45 (1865)
Pot-pourri de musiques ferroviaires, dont des extraits et des arrangements de : Pacific 231 (1923) de Arthur HONEGGER ; « Le Train bleu » (1924), ballet de Darius MILHAUD ; Ferde GROFÉ, Emigrant Train (1949) de la Death Valley Suite (1949) ; "Jonny spielt auf", opéra de Ernst KRENEK (1925-1926) ; et "Different Trains" de Steve REICH.

Répertoire jazz : John COLTRANE, Blue Trane, Soul Train, Locomotion ; Jimmy SMITH, Night Train ; GLENN MILLER, Chattanooga Choo Choo ; DUKE ELLINGTON, Take the "A" train; OSCAR PETERSON, Night train.

Répertoire sud-américain de *MUSICA POPULAR BRASILEIRA : HEITOR VILLA-LOBOS, Bachianas Brasileiras n° 2, extrait, Toccata, Le petit train de Caipira (1930, O Trenzinho do Caipira) ; TOM JOBIN, Trem de Ferro ; ADONIRAN BARBOSA, Trem das Onze (Le train de onze heures), 1912; GILBERTO GIL, Expresso 2222. Contrairement au répertoire musical ferroviaire français, pas des plus inspirés, celui qui nous vient d'Amérique du Sud traduit une intériorisation très touchante du rapport au train. On y appelle la loco : Marie la Fumée. Voa, fumaça !

Avec l'Harmonie l'Indépendante, Les Arcs, Cynthia Saint-Ville (soprano), Armelle Guldner (piano), Paul Mayes (violon), Charles Mardjoian, Jean-Luc Savio (cours de salsa, salseo@hotmail.fr). Hervé Fouéré (cordes), Dominique Waltisperger (percussions), Tania Zolty (Le P'tit train dans la campagne d'André Claveau), Anne-Marie Jan-Jouanny (En sortant de l'école, de Prévert/Kosma), Bernadette Rivière (Gare Saint-Lazare chanté jadis par Colette Deréal... et Ma grand-mère était garde-barrière, de Mireille, en duo avec Guillaume Gaudin, qui interprétera aussi Si j'étais chef de gare, chanté jadis par Georges Milton...) et encore : En montant dans l'train, de Jules Deschaux, créé par Yvonne Stella ; Le Train fatal, immortalisé par Bérard ; Sur le quai de la gare, de Jean Vorcet ; Adolphine, la petite dame du train bleu; Mon train de banlieue, d'Alice Dona, La garde-barrière joue du piano, Choo Choo Train, Love Train de Soul Train sans oublier Le Petit Train revitalisé par les Rita Mitsouko, qui pourraient faire des petits wagons...



Choristes du Choeur de La Tartuga lors des répétitions à la Friche de Mai, Marseille, devant les voies de garage des TGV, à deux pas des locaux de "Plus belle la vie". Photo courtesy Didier Coltri. Merci à la Direction de la Friche de la Belle de Mai, Marseille.

Tania Zolty, show lady ; (à droite) Cathie Vincent et Hervé Fouéré avec leur nouvelle partenaire, Y6424. Photos JPK et D. Coltri.
LE DERNIER WEM = WEM15 : MUSIQUES FERROVIAIRES

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"L'achat d'un billet dea la même signification que l'acquisition d'une place de théâtre. La région que l'on achète avec un billet devient objet de représentation. Elle appartient à la ligne de chemin de fer comme la scène au théâtre. Le chemin qui va de la gare-vestibule parisienne à la région d'arrivée devient virtuellement aussi court que celui du hall de théâtre à la loge." Wolfgang Schivelbusch, citant Stéphane Mallarmé, Journal, "Gazette et programme de la quinzaine", dans Histoire des voyages en train, Le Promeneur/ Gallimard, 1990, traduit de l'allemand par J.-F. Boutout, p. 45.
"Une odeur de charbon qui brûle et d'eau qui bout,/ Tout le bruit que feraient mille chaînes au bout/
Desquelles hurleraient mille géants qu'on fouette ;/Et tout à coup des cris prolongés de chouette."
Verlaine, La Bonne chanson, VII.
"Le monde s'étire s'allonge et se retire comme un accordéon qu'une main sadique tourmente",
Blaise Cendrars, Prose du Transsibérien.

(Ci-dessous) Deux vaudevilles intitulés "Les chemins de fer ", le premier d'Arago, Alhoy et Desnoyers (Théâtre du Vaudeville, Paris, 1832), l'autre d'Eugène Labiche, A. Delacour et A. Choler (Théâtre du Palais-Royal, Paris, 1867). Contrairement à la poésie, les vaudevilles de l'époque ne s'attardent pas sur les perceptions nouvelles générées par le train ; elles s'attaquent aux "compagnies", accusées de profiter de l'ouverture des lignes pour boursicoter - d'où le lien entre chemin de fer et "chemin de fer".

(Photos) La gare de Brignoles repeinte pour le tournage de la Fille du puisatier par Daniel Auteuil; Laurence Millereau et Jean-Luc Hinsinger, Pantographie ; Première page de la partition du Chant des chemins de fer, de Hector Berlioz, Editions Contallat-Jobert; Publicité SNCF dans L'Illustration, 3 XII 1938 ; Publicité tirée d'un catalogue Bon Marché, années 1950, tampon Mme Demore S., Carnoules. Toute photo de cette page : Courtesy D. Coltri



La maison qu'on distingue à travers le porche de cette gare désormais bien calme et dégradée était celle de Dvorak, dont la passion pour les trains naquit précisément lors de la construction de la ligne qui passe sur le pas de sa porte.








MANIFESTATION GARES2011 EXPO GARES : REGARDS & EGARDS
28 Juillet - 07 Août 0000
26 juillet à partir de 19h45 TRANSFERT DE LA LOCO DE CARNOULES organisé par la municipalité de Carnoules
28 juillet Vernissages des expositions
29 juillet 19h30 INAUGURATION-apéritif en musique du nouvel emplacement de la Loco avec son tender & 21h00 Soirée "Train ouvrier" à la Gare des Platanes

"Monet n'a pas créé la peinture ferroviaire, il a simplement prouvé qu'il n'y avait aucune incompatibilité entre la peinture et le train", M. Baroli, Le Train dans la littérature française.
(Ci-contre) Rénovation de la Loco de Carnoules : Mess. Decôme, Magne, Pronzato, Chaumont, Laugier, Blanc, Henri Cèze, maire de Carnoules, Cuchietti et Laugier. Photo DR



GRANDE MANIFESTATION MULTIDISCIPLINAIRE SUR LE THEME DE LA GARE, LIEU DE PASSAGE, LIEU DE BRASSAGE

Les passants ne connaissent souvent Carnoules que par sa 4B9 qui, au carrefour des Ecoles, rappelle son passé ferroviaire. Le 25 juillet, la fameuse loco passera de l'autre côté de la RD97 ; la municipalité lui adjoindra alors son tender. Ce sera le début de GARES2011. "La gare, dépôt d’un ensemble de notions sur l’espace et le temps, lieu que Jean-Yves Feberey fréquente, le conduit à l’idée d’une exposition commune autour de ce thème dans son sens le plus large. Carnoules, jadis cité de cheminots autant que d'hommes de la terre, à l’heure d’un espoir de la réouverture de la ligne Carnoules-Gardanne, est le lieu idéal pour la réalisation de ce projet." Le 28 octobre 2009, fut présenté un « try-out » chez Carla van der Werf, afin d'amorcer une réflexion sur la thématique. M. Henri Cèze, maire de Carnoules, M. Roger Rougier, adjoint à la Culture, et Mme Arlette Bondady ont assisté au vernissage. GARES2011 associe des artistes et écrivains contemporains de la région Paca, de France, de l’étranger. Il fédère également différentes structures et associations : entre autres, la Bibliothèque de Carnoules et la Médiathèque du Var, le Centre Culturel de Carnoules, Les Maquiz’Arts.
(A gauche) Carla Van der Werf et Bertrand Noé, Hommage au Château d'eau de la gare de Carnoules, sculpture éphémère, Mémoire d'Eaux, Carnoules, 1999.


(Ci-dessus) Caricatures de Honoré Daumier : Les Chemins de fer, "Ah ben par exemple, le convoi qui va venir l'a échappé belle : toute la boutique culbutait si je n'avais eu l'oeil à la chose - Quoi donc! Quoi donc! - Mais cette épingle-ci, heureusement que je l'ai vue à temps!" ; Les Trains de plaisir. Lithographie, Charivari, 28 septembre 1852 ; Physionomies des chemins de fer, Le Chemin de fer de Lyon, Embarcadère spécial des nourrices de Bourgogne. Photos DR

SALLE HONORE DAUMIER
" : REGARDS & EGARDS"


Paul CEZE INVITE D'HONNEUR DE L'EXPOSITION
GOUACHES Le dépôt de Carnoules au temps de la vapeur. Photos Courtesy Paul Cèze

Jean-Yves FEBEREY PHOTOS
JYF sur le quai de la gare de Carnoules, Photo CVDW. (A droite) "En voiture, messieurs dames", Budapest Nyugaty & "Salle des pas perdus". Photo Courtesy 2008 J-YF.


Georges BRU DESSINS (A gauche) Georges Bru. Photo Carla Van der Werf. (A droite) "Personnage en chef de gare". Technique mixte s/papier. 75 X 68 cm. 1995 / 2005. Collection particulière ; et "La garde-barrière". Crayon et lavis s/papier. 100 X 75 cm. 1979. Collection particulière. Photos courtesy Georges Bru.














(A gauche)
Aurélie
ROUSTAN
PEINTURE
Photo DR
(A droite) Agnès MADER PEINTURE Photo CvdW











Jean-Marie CARTEREAU PEINTURE Photos CVDW.
(Ci-dessus) L'artiste jeune passager à Châteauroux près d'Embrun. Photo D.R. (A droite) Gare de Bordeaux, Série Fumées, brumes et brouillards, 2010. Photo CVDW.

Carla VAN DER WERF SCULPTURE INSTALLATION
(Ci-contre) Carla van der Werf à la gare des Arcs. (A droite) Ceux qui attendaient, sculpture 2010 Photo Photo J-Y Feberey
CONTACT EXPO GARES : REGARDS & EGARDS CARLA VAN DER WERF, commissaire de l'exposition carla.vdw@free.fr


Luc LEROY, DESSIN
(A gauche) Gare au gorille, dessin au fusain, 75cm x 60 cm. (A droite) Luc Leroy sur le pont du Verdon à Thorame-Gare - ligne du train des Pignes, vallée du Haut Verdon. Photos courtesy Aline Leroy.



Gérard ESTRAGON, DESSIN Photo CvdW Robin LUTZ, COURT METRAGE http://www.robinlutz.nl/en/ Photo DR Cathie BAILLY SCULPTURE Serge PLAGNOL PEINTURE Photo CVDW

Jean-Christophe MOLINERIS PEINTURE TECHNIQUES MIXTES (Photo) Molinaris en Chine, le 15 juillet 2009. Photo DR
(A droite) Colette CHAUVIN, PEINTURE Train bleu






José RENUCCI PEINTURE.
(A gauche) Le Train siffle...
(A droite) José Renucci au chevalet dans une vidéo de J.-Y. Lebris, Entretien avec Jacques Serena.
Photos courtesy D.Coltri


Cécile DELOLMO PHOTOGRAPHIES Montages Séries
(A gauche) Cécile dans le TER corse. Photos courtesy Cécile Delolmo


Jean-Pierre Giacobazzi, peinture/ Bernard Morteyrol, peinture /


DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION :

30 JUILLET 21h00 BARRE PHILLIPS, contrebasse & GUY IBANEZ, plasticien, PERFORMANCE (A droite) Barre Phillips et Guy Ibanez aux Chantiers de la Lune, Photo CVDW







7 AOUT 19h00 ANTOINE SIMON, INTERVENTION POEME Habitué à se produire dans les festivals (Voix de la Méditerranée - Lodève, Expoésie - Périgueux, Festival Germain Nouveau - Pourrières ; Italie, Autriche, Pologne...), le président de l'association A.PO.CO PE. (Art et POésie COntemporains Perennes) et auteur, entre autres, de "Ticket à conserver" aux éditions Plaine Page (2009) dira :
"L-E-T-R-A-I-N-D-E-L-A-G-A-R-E-D-E-C-A-R-N-O-U-L-E-S".




3 AOUT ANTOINE SPIRE
CONFERENCE TRAINS DE VIE, TRAINS DE MORT
DEBAT LE TRAIN EST-IL HUMAIN ?
(A droite : annonce du Bureau des Renseignements Touristiques des Chemins de Fer Allemands à Paris, L'Illustration, 30 juillet 1938. Publicité à méditer : duplicité mensongère ? Mixité des lignes ? Sur les mêmes rails roulaient...)








PARCOURS 2011 AU COEUR DU VILLAGE :

MAISON GOMEZ
Artists from the University of East London will attend the festival. Claire Balcombe, Will Kettle and Lucy McGeown will create site specific, temporary works influenced by the themes of the festival and their time in Carnoules.

30 juillet 20h00 Interprétation des rêves de trains, avec BERNARD VANMALLE. LE TRAIN DES REVES Locomotive : énergie de la vie ; Voiture n°1 (1e classe) : une vie de rêve ; Voiture n° 2 (2e ) : mes souvenirs de rêves ; Voiture n°3 (2e classe) : le décodage des rêves ; Voiture n°4 (hors classe) : ma mythologie personnelle. Vous êtes invité(e) à monter dans le train de vos rêves. Destination : le pays imaginaire, fait de paysages fantastiques et d' espèces inconnues : une jungle où les bêtes sauvages les plus belles ne sont pas les plus inquiétantes ; un désert d’abstraction et, enfin, ONIRIS, capitale du sens. Fiez-vous à votre guide, le train des rêves sait où il va : nul besoin de sauter en chemin ! Mais attention : lors d’une halte-découverte, vous pourrez rencontrer un visage familier : ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas de cette personne. Pour en savoir plus : http://www.vanmalle.com


MOULIN A HUILE
En collaboration avec l'Atelier d'Art de l'Hôpital Psychiatrique de Pierrefeu :
OBJETS PERDUS TROUVES Installation évolutive mêlant travaux des patients, documents historiques, photos, journaux et memorabilia retraçant le caractère affectif de notre relation avec les gares et le chemin de fer : nous invitons tout le monde, tous les participants de Gares2011 mais aussi la population, à apporter qui une valise, qui une boîte, qui une vieille photo, qui un texte sur des expériences ferroviaires, qui un enregistrement, comme on oublie un objet dans le train. Nous deviendrons tous des "porteurs de valise". Et arriverons à un entassement de "valises-vies" qui fera référence à la fois aux Objets perdus/trouvés et, bien sûr, aux montagnes d'objets arrachés aux déportés et raccompagnés aux frontières.
(Travail de mémoire effectué avec la population - toute contribution bienvenue.)
Photo : Gare Saint-Lazare, juillet 1940, la Débâcle. Photo D.R. Edimedia.

DANS LE CADRE DE CETTE EXPOSITION
30 JUILLET "La Pluie" de Daniel Keene. Avec Isabelle Deyzieux de la Compagnie L'Art Semeur
Au bout d'un chemin, une voie ferrée, Hanna se souvient. "Il fut un temps où les gens me donnaient toutes sortes de choses toutes sortes de gens toutes sortes de choses."
Ce monologue pour femme transporte le public dans une réalité historique empreinte d'émotions, parcourue de vies.
http://www. lartsemeur.blogspot.com/ Photo 2011 Philippe Deyzieux

SALLE JEAN MOULIN
MAQUIZ'ARTS (En photo à gauche. Photo Catherine Barbet avec l'iphone de Chloé Vano.)
« Comme tout ce qui compte dans la vie, un beau voyage est une œuvre d'art.» (André Suarès).
Les Maquiz'Arts accueillent aussi le peintre Marie Masson.
Tous les jours du 28 juillet au vendredi 5 août de 16h/20h & sur rendez-vous : 06 60 55 93 84 http://lesmaquizarts.blogspot.com/
http://artsmusants.blogspot.com/ http://artjllecornu.blogspot.com/http://phildeyz.blogspot.com/http://kloevano.over-blog.com(Ci-dessus) Catherine Barbet, Triptyque d'après Impression fugitive au passage du rapide Londres-Bristol, de Turner.

DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION :
CONFERENCE JEAN-LOUIS ENSEGNAT Les gares et la musique
7 AOUT CONFERENCE JEAN-PIERRE MALASPINA La LGV : chance ou catastrophe pour le Var?
7 AOUT LECTURE EN PROVENCAL JEAN-CLAUDE BABOIS, UN PROVENCAL DANS LE TRANSSIBERIEN : PASSACALHA TRANSIBERIANA, avec bruitages de HERVE FOUERE
En 1986 amé mon amiga d'alora avem decidit de viatjar dins lo famos trin sonat TRANSIBERIAN
ieu que mon paire-grand era mecanician de locomotiva a vapor, n'en pantaiavi despuei la mieuna adolescencia (avieu la remembrança d'un viatge, tot pichonet, amé l'Alexis BABOIS, mon grand) e mai lo trin l'ai près mai d'un coup per tot joine anar fins TOLON, puei estudiant per seguir meis estudis superiors a la FACULTAT SANT-CARLES en jusca MARSELHA. Amé la MARIA-NADALA siam arribats dins l'U.R.S.S a LENINGRAD onte dins un trin a granda vitessa avem rejonh MOSCOU. Despuei questa cieutat son estats 8500 quilometres embarrats dins lo TRANSIBERIAN fins KHABAROSK en riba dau flume AMOUR - era enebit d'anar fins VLADIVOSTOK- Dins lo TRANSIBERIAN ai escrich dins la lenga noastra la PASSACALHA TRANSIBERIANA, mon amiga qu'era musiciana (jogava dau clavecin) charrava dau passacalha per sonat lo bruech martelat dau trin, d'onte lo titre d'aqueu poema qu'ai acabat lo 9 de julhet de 1986 a OUCHOUMOUN. A l'origina avieu notat KALAKALIAN lo bruech dau trin, mai après una revirada en russe per estre notat dins lo libre d' aur dau TRANSIBERIAN ai adoptat lo terme russe TARATARAM que lo son es mai proche dau bruech reau. La version originala es estada publicada dins la revista LA CLAU LEMOSINA numero 109 de LIMOTGES (1995).
(Photo) JOAN-GLAUDI BABOIS Carnolen de naissança, dans l'un des wagons USI où se déroulera Ne la jetez pas par la fenêtre.
http://www.textoc.ifrance.com/ieo83.html Photo courtesy D.Coltri




3 AOUT 22h00 CALAFERTE (1928-1994), TRAFIC, par ATOUT THEATRE, mise en scène Jean-Luc LAUNHAY,
avec Jo BISSINGER et Dolio SFASCIA.
Papa et Mamie, “vieux et frêles depuis toujours”, habitent au-dessus d'une gare. Un train en retard constitue pour eux un événement majeur. “Oh, comme nous sommes malheureux d'attendre. Des choses sales et vieilles qui attendent. Vieilles choses sales dans de sales vieux fauteuils, qui attendent au milieu de vieilleries en grignotant toujours les mêmes choses réchauffées, refroidies, réchauffées, refroidies. Qui attendent...” Automatismes du langage du quotidien, des habitudes : Calaferte se livre à une observation attentive, ironique et néanmoins amicale de conversations décousues, aux frontières de l’absurde. Musique intime censée neutraliser le silence au milieu des crissements d'aiguillages et des annonces de gare? Photo Courtesy Atout théâtre

BIBLIOTHEQUE 1er étage du MOULIN A HUILE
Littératures de gare
LIVRES ET TRAVAUX DES ENFANTS DES ECOLES DE CARNOULES
Club de lecture Lectures le 27 juillet (ejprollo@orange.fr)



MAISON DES ANCIENS - "LE CERCLE"
Exposition de maquettes Roger Rougier, objets et archives
A l'intérieur et en extérieur :
TRAVAUX D'ENFANTS DU MONDE
"HISTOIRE D'UNE PETITE GARE QUI S'ENNUYAIT".
Carnoules, Marseille, Manche, Inde, Bande de Gaza, Royaume-Uni, Tunisie, Seychelles, Pays-Bas.
(cf. Page ACCUEIL Règlement de la récolte de dessins)

COOPERATIVE
Façade : fresque par Claudine Quersin (à droite dans un train indien), projet de marouflage (à gauche). Fresque éphémère.(http://www.artclopeinture.com)





MAISON DES ASSOCIATIONS
(à confirmer)


SYNDICAT D'INITIATIVE RD 97 Rond-Point des Ecoles, face à LA LOCOMOTIVE DE CARNOULES
Exposition de patchworks ferroviaires (bouvetluc@neuf.fr).
A gauche : le club patchwork devant la 4DB avant son envol. Photo DR.
A droite : Jeanine Magotteaux, Loco droit devant, patchwork, 2011. Photo courtesy D. Coltri.




Documents anciens sous la supervision de Jean-Paul Bondil






COOPERATIVE LA LABORIEUSE
"GARE DES AFFECTES"

En façade * Karen Coughlin, "NE PAS TRAVERSER LA VOIE" : frottages, collages, lettrages et photographies sur deux toiles de 3m20x1m65.
"En train ou à la gare, nous lisons constamment des notifications et voyons des pictogrammes qui font penser à un mode d'emploi pour la vie. Le train de la destinée est mythique et les gares sont des temples où se joue la musique du grand voyage."
(Photo : Karen explorant le mur de la Coopérative. Courtesy Didier Coltri.)

Installation INGRID ROLLEMA TRAIN BONDé, TRAIN BRûLé

Ingrid Rollema est plasticienne, sculpteur, professeur à l'Académie Libre de La Haye http://www.ingridrollema.nl/
Photos : (A gauche) Ingrid Rollema, Splendeur et misère de Chanuka, Exposition Performance, La Haye, 2009, Photo Robin Lutz ; (au centre) La Maison Gomez sera investie par Gares2011, Photo CVDW ; (à droite) Ingrid sur le quai de la gare de Carnoules, Photo CVDW.


*COLLECTIF DE SENSIBILITES PHOTOGRAPHIQUES "PHOTOFORUM" (A droite) Photo Danièle Faugeras
Confrontation des différentes démarches de voyageurs en résistance aux classements et compartimentages, dans un souci de préserver la richesse des échanges “spontanés”. Par un "groupuscule éphémère" dont les chemins se croiseront à Carnoules. Photos ci-dessous, copyrights Nadine Cabarrot (Gard, photographe, comédienne); Alain Blancard (Alpes, photographe); Jean-Restom Nasser (Aisne, traducteur); Tayebeh Hashemi (originaire d'Iran, Aisne, traductrice, blogueuse) ; Pascale Janot (Trieste, Italie, traductrice, enseignante) & Danièle Faugeras (poète & traductrice).


*PANTOGRAPHIES Laurence Millereau, poète, et Jean-Luc Hinsinger, graphiste : poégraphie, mise en abîme de poèmes ferroviaires par graphisme typographique. Des poèmes ferroviaires traversés par la force du graphisme : des mots visités par des images librement choisies, par une autre singularité. Deux langages qui s’entrecroisent et convergent dans un voyage ludique et innovant.



* Autour de la publication chez LES PROMENEURS SOLITAIRES (http://www.lespromeneurssolitaires.fr) du livre de Bernard Turle UNE HEURE AVANT L'ATTENTAT: Exposition des photographies qui forment la trame du livre, prises à Victoria Terminus, Mumbai, une heure avant l'attentat du 26 XI 2008.
"Bloqué à Bombay pendant trois jours de couvre-feu lors des attentats des 26-29 novembre 2008, le narrateur est particulièrement affecté par la tuerie de la gare CST, dont il vient de photographier les voyageurs pour le projet d'exposition de Carla van der Werf. Alors que les médias se concentrent sur les prises d’otages dans les cinq-étoiles, il pleure les gens simples qui ont péri à la gare – symboles de toute une catégorie d’Indiens victimes de la nouvelle Inde. Tandis que retentissent des explosions sporadiques non loin de son appartement, il se remémore ses périples dans le sous-continent, effectués sur fond de mondialisation, favorable aux uns, subie par les autres. La nouvelle donne indienne nécessite un état des lieux, dont le bilan n’est pas sans rapport avec les événements dramatiques qui se déroulent à l’extérieur du huis clos dans lequel le narrateur se retrouve confronté à « son » Inde. Les photos prises ce soir-là et exposées ici ont inspiré à Bernard Turle un livre au style à la frontière de l’essai et de la fiction, qui traduit le caractère volontiers irréel des réalités qu’il relate."(B.Turle lira des extraits du livre qu'il a écrit sur le sujet.) Photos Bernard Turle Courtesy 2008 D.Coltri
MUMBAI 26/11 "Like thousands of Mumbaikars and tourists, French translator and India lover Bernard Turle was blocked in Colaba during the 26/11 attacks. He was at CST less than an hour before the attack there, photographing, for this very project, the same waiting passengers who were slaughtered soon afterwards. For three days, while the medias were reporting continually on hostages at Taj, Oberoi and Nariman House, Turle was obsessively watching his photographs and thinking about the poorer people he had photographed on the evening of the 26th at CST. He started writing about India as he had seen it in more than 30 years of travels, the latter decade leading to the globalization that has meant such a change to the country and was at the core of the 26/11 attacks on India's most globalized and glamorous city, Mumbai." Turle's photographs will be shown for the first time in this exhibition and he will read extracts of the book he has written on the subject.

DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION :

30 JUILLET 22 h00 ARMELLE GULDNER, pianiste, revisite "A la recherche du silence perdu" pour train préparé (1978) de John Cage : récital musique contemporaine, avec FRANCOIS LESTCHINER, piano, DOMINIQUE WALTIS-PERGER, percussions et CYNTHIA SAINT-VILLE, voix. Photo JPK

7 AOUT LECTURE BERNARD TURLE Extraits de son livre Une heure avant l'attentat




STREET ART
* Painter Deepak, peintre de rue de Bombay, deux bannières, "Train" et "Gare" (ci-dessus) , commandes WEM15. L'art de la peinture artisanale d'affiches et de signalétique étant un art en voie de disparition en Inde, faire travailler Deepak est notre humble manière de tenter de le perpétuer.
* Gérard Bernon, sculpture végétale
*Le Petit Train, sculpture récréative réalisée par Gérard Brione, François Titeux, et le club soudure du COF Carnoules
* Bernard Vanmalle, Panneaux


MUSEE PIERRE SEMARD EN GARE DE CARNOULES http://www.museepierresemard.fr
Exposition maquette de la ligne Marseille-Nice. Nouveauté pour GARES2011 : la rotonde de l'ancien dépôt de Carnoules.
EXCURSIONS EN AUTOMOTRICE ATTCV ALLERS-RETOURS CARNOULES-BRIGNOLES
Départs Carnoules-Platanes - Jours & horaires : http://www.attcv.fr


GARE SNCF
7 AOUT 18h00 JACQUES SERENA, CREATION
Le soliloque d'un homme sur un quai de gare...
(A droite) Jacques Serena, l'homme seul, en gare d'Ollioules Photo Karen Coughlin
http://www.theatre-contemporain.net/biographies/Jacques-Serena-1441/]Voir biographie
Contexte de GARES2011 Supplément 1 SIGNAUX CINEMATOGRAPHIQUES : UNE CONTREBASSE DANS LE TRAIN
La gare, au cinéma comme dans la vie courante, est lieu d'allées et venues, de rencontres, d'échange entre la ville et le lointain, d'ouverture et de fermeture, de regards en biais, de frôlements, de glissements, de fugaces possibles et de contacts avortés, de liens qui se font ou se défont... Sa verrière est une serre qui exacerbe les passions passagères.Quant aux logements des employés, il s'y déroule aussi des amours fulgurants, comme dans la Bête humaine, modèle du genre. La Bataille du rail (René Clément) se livre partout. Photos DR



FILMS DE GARES
David Lean, BREVE RENCONTRE (1945), d'après Noël Coward, avec Trevor Howard et Celia Johnson. Les afficionados du film vont visiter la gare de Carnforth dans le Lancashire, où de nombreuses scènes furent tournées. Plusieurs d'entre elles se déroulent dans le buffet de la gare, cadre d'une intrigue secondaire. Le passage des trains marque les moments forts du film, redoublant une utilisation efficace du Concerto pour piano N° 2 de Rachmaninov.
Vittorio De Sica, GARE TERMINUS (1955), avec Monty Clift et Jennifer Jones
Autre film se passant presque entièrement dans une gare, celle de Termini, à Rome. Autre histoire d'arrivée et de départ. "Que suis-je pour toi ? Un vieil horaire dont tu n'as plus besoin ?" Montgomery Clift à Jennifer Jones, au buffet de la gare. Dans les années 60, Vittoria de Sica vint tourner une scène d'un de ses films à Sainte-Anastasie, sur la ligne Carnoules-Gardanne. Du côté de l'Allemagne, Rainer Werner Fassbinder, jouant sur les clichés, a réalisé en 1977 LA FEMME DU CHEF DE GARE avec Kurt Raab et Elisabeth Trissenaar.
Dans COOLIE, de Ketan Desai, un porteur de gare interprété par la super star de Bollywood Amitabh Bachchan est le chef des coolies. Dans cette fonction, il organise une grève et paralyse la gare. Le film fut un énorme succès. Un accident survenu à Bachchan pendant le tournage faillit paralyser le pays ; dans les dvd en vente aujourd'hui, le film est interrompu lors d'une bagarre pour laisser apparaître un carton indiquant que c'est à ce moment-là que la star avait été blessée.

Les gares sont aussi le des lieux de départs déchirants ou d'arrivées traumatisées
Dans CHINNAMUL («Le déraciné», 1950), de Nemal Ghosh, suite à la Partition - 1947 - entre Inde et Pakistan, des colonnes interminables de réfugiés du Bengale oriental déferlent sur les quais de la gare de Sealdah, dans le Bengale occidental.

LE RAIL ENTRE-DEUX : AURORA, de Cristi Puiu, Roumanie. Deuxième film de la série "Six histoires des banlieues de Bucarest". Le rail des faux-bourgs, la voie de chemin de fer no man's land, symbole d'un pays perdu dans sa mutation.

FILMS DE TRAINS
" UN SOIR, UN TRAIN ", 1968, d'André Delvaux d'aprés le roman de Johan Daisne, avec Anouk Aimée et Yves Montand... MYSTERY TRAIN de Jim JARMUSCH, 1989, avec Masatoshi NAGASE, Youki KUDOH et Screamin' Jay HAWKINS.
Alfred Hitchcock, L'INCONNU DU NORD EXPRESS (1951) d'après Patricia Highsmith, scénario de Raymond Chandler et Czenzi Ormonde. avec Farley Granger. Dans un train, un inconnu propose à un champion de tennis de supprimer son épouse si celui-ci se charge d’éliminer son propre père dont il lorgne l'héritage.
On trouve un avatar intéressant de ce film dans STRANGERS, de Aanand L.Rai (2010), dans lequel deux inconnus décident de tuer leurs femmes respectives. Le film, dans lequel le compartiment devient un leitmotiv, décrit la dégradation des deux mariages. Pour rester à Bollywood, THE TRAIN, de Ravee Nagaich (1982), débute par un meurtre dans un compartiment et suit les agissements d'un groupe de cambrioleurs qui utilisent le train comme moyen d'acheminement des marchandises précieuses volées. THE BURNING TRAIN, grand succès de Ravi Chopra, aussi des années 80, raconte le voyage inaugural d'une rame Super Express entre Delhi et Bombay, mis à mal par un ingénieur jaloux. Le film, à la gloire du peuple indien et notamment de ses éléments cheminots, réunissait tout le gotha de Bollywood. Dans CALCUTTA MAIL, de Sudhir Mishra, c'est dans l'express de Calcutta que le héros découvrira la vérité. Bien que le train ne soit pas l'élément central du film historique PAKEEZAH, de Kamal Amrohi, une scène capitale s'y passe et en devient un leitmotiv : l'amant complimente la prostituée sur la beauté de son pied et lui dit qu'elle ne devrait pas le poser par terre. Chaque fois que, par la suite, elle entend le sifflet d'un train, elle repense à cet instant.
Satyajit Ray, LE HEROS/NAYAK (1966). Le film se passe en 24 heures entièrement dans le train que le protagoniste interprété par le grand acteur Uttam Shekhar est forcé de prendre de Calcutta à New Delhi parce que tous les vols pour la capitale sont pleins. Le parcours, au cours duquel il rencontre un échantillon de la bonne société bengali de l'époque, est une métaphore de sa vie.(Le croquis, ci-contre, extrait du carnet de travail de Satyiajit Ray pour le film, montre la disposition des compartiments des personnages à l'aller et au retour. Courtesy Satyajit Ray Society.)
En France : Trans-Europ-Express, de Robbe-Grillet, avec J.-L. Trintignant et M.-F. Pisier. Costa-Gavras, AMEN (2002). dans lequel les trains de la mort deviennent le leitmotiv du film; comme dans Le Train de Granier-Deferre, avec Trintignant encore et Romy Schneider. André Delvaux : Un soir, un train, avec Montand et Anouck Aimée.




LES TRAIN MOVIES TOUT CHAUDS

Tout droit de Hollywood, Unstoppable, de Tony Scott, sorti en novembre 2010. Une compagnie de chemins de fer tente d'empêcher un interminable train fou, chargé de combustible liquide et de gaz toxiques, de ravager une ville. Avec Denzel Washington et Chris Pine. Lointainement inspiré d'un incident survenu dans l'Ohio en 2001.
http://www.unstoppable-lefilm.com/
(A droite) Pour les enfants, même pitch dans Train en folie (2009), film d'animation canadien, dans lequel l'emballement du train entraîne une lutte des classes aussi amusante qu'impitoyable... http://www.onf.ca/trainenfolie

Tout droit de Bollywood, sorti fin décembre 2010 en Inde, Tees Maar Khan de Farah Khan : la police est sur les dents quand un trésor d'antiquaires est transporté dans le train de Delhi... apparemment un grand navet mais regardez les clips de lancement, c'est fun.
http://www.teesmaarkhan-thefilm.com/



QUIZ CINE2011
Sur la photo de film ci-dessous figure une grande actrice française célébrée par le tout-Paris culturel du début du XXe siècle, sociétaire de la Comédie française, égérie de poètes, femme d'écrivain, amie de Colette. Elle a terminé sa carrière au cinéma, interprétant dans quantité de films des rôles de vieilles femmes volontiers excentriques.
QUI EST-CE?
QUEL EST LE NOM DE SON PARTENAIRE DANS CETTE SCENE?
QUEL EST LE NOM DU FILM DONT CETTE SCENE EST TIREE?
La scène se passe dans un compartiment de train.
QUEL TRAJET LES PERSONNAGES EFFECTUENT-ILS?
Quiconque répondra à ces questions recevra un petit cadeau.
ENVOYEZ VOS REPONSES A tartuga@wanadoo.fr

Photos DR
Contexte de GARES2011 Supplément 2 BORNES PHOTOGRAPHIQUES : LE POETE SUR LE QUAI
CONCOURS DE PHOTOS : TRANSFERT DE LA 040

DANS LA NUIT DU 25 AU 26 JUILLET AU CARREFOUR DES ECOLES A CARNOULES AURA LIEU LE TRANSFERT PAR LA MUNICIPALITE DE LA 040, EMBLEME DE LA VILLE

CETTE OCCASION EST EXTRAORDINAIRE, L'INSTALLATION DE LA LOCO REMONTE A PLUS DE TRENTE ANS ET ON NE LA REVERRA PAS DE SITOT SUSPENDUE AU-DESSUS D'UN PLATANE !

POUR FIXER CET EVENEMENT DANS LES MEMOIRES, L'EQUIPE DE GARES2011 ORGANISE UN CONCOURS DE PHOTOS

SEULE REGLE : VENIR MUNI DE SON APPAREIL, MITRAILLER LA SCENE (A LA DISTANCE INSTAUREE PAR LES AUTORITES, EN RESPECTANT LES MESURES DE SECURITE) ET SOUMETTRE DES LE 28 JUILLET VOS TIRAGES PAPIER

LES TIRAGES SERONT ESPOSES PENDANT LA MANIFESTATION GARES2011

(Ci-contre) Guy Thouvignon, Gare de La Seyne-sur-Mer, série réalisée pour la SNCF sur Les gares de La Ciotat à Saint-Raphaël.
Les gares et les trains, ça fait bon ménage avec le cinéma mais aussi avec la photo. Les photographes, volontiers baroudeurs, passent volontiers par là. leur objectif pendu au cou. La photo (Jean-Yves Feberey) a été le déclencheur du projet GARES2011 et elle y sera bien représentée car c'est un témoin incontournable de l'éphémère des lieux ferroviaires.
Dès 1855, le pionnier Édouard Baldus photographie la ligne Paris - Boulogne et, en 1859, la ligne P-L-M. William Klein à la gare Kiev de Moscou (1959) ; Erich Lessing en URSS aussi, l'année précédente (et en Pologne en 1956) ; Henri Cartier-Bresson là-bas encore en 1973 mais aussi au départ du train d'Ascot à Waterloo en 1953 ; Francesco Zizola en train entre Tirana et Durazzo, en Albanie (1990) ; David Seymour et Jan Saudek en Tchécoslovaquie, l'un en 1948 l'autre en 1987 ; Dana Holland dans l'Orient-Express lors de son dernier voyage (1977), l'Orient-Express que Elliott Erwitt avait photographié en 1964 ; une photo folle, de Almasio & Cavicchioni, de réfugiés bosniaques à la gare de Zagreb en 1992 ; Roberto Koch à la gare de Hambourg en 1987 ; le voyage de Vivianne Purdom avec le Philarmonique de Vienne en Allemagne en 1982; Ian Berry à Cologne en 1962 ; le garçonnet dans les vapeurs d'un improbable Kinder Sonderzug, de Anders Petersen, en Allemagne en 1967 ; une photo parmi beaucoup d'autres d'immigrants en Suisse, par Gardin en 1962 ; un insensés jeu de rails déplacés par Jean-Pascal Imsand en 1990 ; un wagon tiré par un cheval photographié à la gare de Newmarket en 1964 (Publiphoto, qui saisit également un mouton sur la voie en 1975) : oui, Willy Ronis, Salgado, Sieff, Robert Doisneau, Frank Horvat (une gare Saint-Lazare tout en flous en 1958), ou Charles Harbutt dans un compartiment du Mistral éclairé à la Sternberg (1975), les photographes semblent entretenir un rapport privilégié avec les gares et les trains. Pour voir le portrait, par Lord Snowdon, de John Betjeman, poète lauréat, sur le quai d'une gare londonienne, en 1972 :http://www.chrisbeetles.com/picture/56541/SNOWDON_(Born_1930)


Train de nuit pour Delhi. Photo 2006 Laurent Ouisse http://www.laurentouisse.com
SOUVENIRS DU DEPOT DE CARNOULES
EN 2011, POUR SON QUINZIEME ANNIVERSAIRE, le, festival musical global ouvert sur la société, s'est penché sur les rapports entre musique et gares. Son berceau, Carnoules, est en effet cité ferroviaire depuis le 1er septembre 1862. Pour surprenant que cela puisse paraître, nous roulions ainsi sur les rails de nombreux compositeurs : Berlioz, Johann et Eduard Strauss, Honneger, Villa-Lobos, Sternefeld, Grofe, Krenek, Milhaud, Steve Reich... Fort de ce corpus et des innombrables chansons de music-hall évoquant les gares ou le rail au Brésil ou en France (de Maurice Yvain et Georges Milton à Grand Corps Malade en passant par Prévert et Kosma, Jean Ferrat, Romain Romanelli, Colette Deréal, Barbara, Julien Clerc et Higelin), le WEM15 présentait tout un éventail de créations artistiques ferroviaires, dont un spectacle musical dans un train en marche :



La15e mouture du festival, le, s'intégrait dans une manifestation,2011, sur le thème de la gare, qui célébrait le transfert de la loco 4B9 de Carnoules et les 130 ans de la ligne Carnoules-Gardanne (inauguration le 29 novembre 1880). Autour d'une EXPOSITION D', GARES REGARDS & EGARDS, organisée par Carla van der Werf (voir rubrique PROGRAMME), de nombreuses personnalités et voyageurs de la vie se sont penchées sur nos rapports avec les transports ferroviaires.

"Je témoigne que le soldat...
Ne veut pas entrer dans la gare",
Jules Romains, Chant des dix années, Europe (1914-1916), N.R.F., p.59.

"La bien-aimée
sur le marchepied du wagon,
Au poignet qui passe, elle attache
le fil de son coeur enroulé :
Lorsque le train part, il dévide
tout le coeur ; la bien-aimée meurt,
et morte elle doit s'en aller
de la gare, du monde vides." Jean Cocteau, L'Adieu au fusiller-marin.

"Sur son siège, dans le train de banlieue, elle dort tout habillée. Elle va travailler. Ce matin elle s'est levée, elle a enfilé ses vêtements, elle s'est soigneusement coiffée, maquillée puis elle s'est recouchée assise dans le train. Elle dort. Ce soir, au retour, elle dormira. Ce trajet quotidien est comme la traversée d'un Léthé. Entre deux réalités incompatibles et inséparables, elle dort." Jean-Luc Langlais, Rubriques, Les Promeneurs Solitaires, 2009, p.104 http://www.lespromeneurssolitaires.fr

Angela Elston, L'arrivée du train de prisonniers de guerre en provenance du front de l'Est,
in Bananas, The Literary Newspaper, été 1977.


LE BANC ET LA BANQUETTE : TEMPS FERROVIAIRE, TEMPS DE LIRE
Lo banc e la banqueta : temps ferrovieri, temps de legir



Colette Audry, La Bataille du rail ; Marc Baroli, Le Train dans la littérature française, 1964 ; Henri Bataille, Le Beau Voyage, 1904 ; Joseph Bialot, La Gare Sans Nom, 1998 ; Iouri Bouïda, Le Train zéro, 1994 ; Italo Calvino, L'avventura di un viaggiatore in Racconti, 1958 ; Blaise Cendrars, Le Panama ou l'aventure de mes sept oncles. Poèmes avec 28 tracés de chemins de fer américains, 1918 ; Colette, La Vagabonde ("Sur les routes blanches que le train coupe ou longe, une poussière crayeuse roule en tourbillons bas et poudre les buissons") ; Thomas Compère-Morel, La Gare Centrale, 2005 ; Jacques Crickillon, L'indien De La Gare Du Nord, 1998 ; Jean-Paul Curnier, Le Désordre Des Tranquilles - Les Gares, 2002 ; Charles Dickens, All the Year Round, 1866 ; Abdelkader Djemaï, Gare Du Nord, 2003 ; Mathias Enart, Zone, 2008 ; Armen Godel, Le Chef De Gare, 1999 ; Henry Green, En gare ; Franz Kafka et Max Brod, Richard und Samuel in Herdeblätter, Prague, 1912 ; Iouri Kazakov, La Petite Gare, 1962 ; Valéry Larbaud, Les Borborygmes in Poème par un riche Amateur, 1908 ; Maréchal Lyautey, Lettres du Danube in Lettres de jeunesse, 1931 ; Geraldine McCaughrean, Stop the train, 2001 ; Léo Malet, 120 rue de la Gare ; Thomas Mann, Die Eisenbahnunglück in Neue Freie Presse, 1908 ; Marinetti, La gare électrique ; John Masters, Bhowani Junction, 1954 ; Henri Michaux, Passages, 1950 ; Hugo Marsan, La Gare Des Faux Départs, 2002 ; Anita Nair, Compartiment pour dames ; Paul Nizan, Antoine Bloyé ; Pier Paolo Pasolini, Il treno di Casarsa, 1957 ; Alain Robbe-Grillet, La Modification ; François-Olivier Rousseau, La Gare De Wannsee ; J-M Rymkiewicz, La Derniere Gare - Umschlagplatz, 1989 ; Orlando Sierra Hernandez, La gare des rêves, 2007 ; Georges Simenon, L'homme qui regardait passer les trains, 1938 - Le Train, 1961 ; Kushwant Singh, Train to Pakistan, 1956 ;Robert Louis Stevenson, The Emigrant Train in Across the Plains, Londres 1892 ; Gilles Taurand, Execution D'un Soldat En Gare De Metz, 2005 ; Philippe Veyrunes, La Gare Levantine, 2003 ; Henri Vincenot, Dans les chemins de fer au XIXe siècle ; Elio Vittorini, Il diretto di Enna in Pirelli, rivista d'informazione e di tecnica, 1955. Emile Zola, LA BETE HUMAINE, bien sûr et Jules Verne, dont plus d'une vingtaine de romans se passent dans des trains puisqu'il a vu leur avénement...
LES PETITS DERNIERS FERROVIAIRES (janvier 2011)
Le dernier roman ferroviaire français, tout chaud sorti aux Editions Champs Vallon http://www.champ-vallon.com/, loin ou pas de la Modification de Michel Butor, c'est Les liaisons ferroviaires (ou l'Amour à Très Grande Vitesse), de Jean-Pierre Martin, par ailleurs spécialiste de Michaux. Ici, comme son contrôleur, il "câline, (s)on voyageur des Lettres".
Chic, le train redeviendrait-il 'mode' ?
Amour toujours mais loin de la sophistication française (et c'est tant mieux), Bordel-Station, de l'écrivain canadien Guy Genest, paru aux éditions XYZ http://www.editionsxyz.com/, Montréal, retrace l'initiation, en 1955, d'un jeune étudiant de 19 ans descendu du train à une petite gare qui dessert un chantier de coupe de bois, loin au nord de La Tuque. Dans la désolation du lieu, il ne trouve que le magasin général de la compagnie et un «hôtel» qui a valu à la gare son surnom de Bordel-Station.



Du côté de la presse spécialisée : Ferrovissime, Loco-Revue, Le Train...http://www.ptitrain.com http://trn.trains.com http://www.zepresse.fr/liste_revues.php?id=48&collec=0 http://www.laviedurail.com http://www.lrpresse.fr http://www.locorevue.com http://www.ferrovissime.com http://www.voielibre.com
CONSULTER AUSSI http://www.desrails.free.fr/
Les beaux livres sur la chose ferroviaire ne manquent pas. Citons le splendide AFFICHES DU CHEMIN DE FER, de Thierry Favre, chez Citadelles/Mazenod ; et le très précis et complet TRAINS D'EUROPE, de Jean-Pierre Malaspina, à La Vie du Rail, qui milite pour un réseau EURAPID, successeur du concept du TEE.
N'oublions pas, dans le domaine théâtral, TRAFIC, de Louis Calaferte. Dans un appartement vieillot, avec vue sur les quais d'une gare et, en fond sonore, les annonces des hauts parleurs, un couple âgé attend… attend quoi ? Attend et écrase les fourmis sur le tapis.
(Cette pièce sera représentée le mercredi 3 août dans le cadre de2011. Cf. PROGRAMME)


(Ci-dessus) Après un long passage à vide depuis l'abandon de la traction à vapeur au bénéfice de la traction électrique en 1968, la gare de Carnoules aujourd'hui voit les voyageurs revenir de plus en plus nombreux. Un jour, elle sera à nouveau la tête de pont de la ligne Carnoules-Gardanne.
Photo BT Courtesy Didier Coltri


ALBUM PHOTOS DU DEPOT DE CARNOULES
Album-fotos dau despaus de Carnolas

ans le cadre du travail de mémoire effectué à l'occasion de 2011, ce site accueillera volontiers toute photo de cheminots, de voyageurs et de la gare de la grande époque du dépôt de Carnoules.
"Si la mémoire ne soulage pas, si l'art ne dérive pas de la mémoire, l'art est ignoble (...), restreint et plein d'ennui", Alberto Savinio, Peintre et décorateur de théâtre, Fabbri Editori, 1991, p.58.

LES BONS SOUVENIRS DE LA TRACTION VAPEUR
Lei boanei remembranças dau tirament-vapor




(Ci-contre) Sur le quai de la gare, la présidente de La Tartuga, le directeur artistique du WEM et leur tante, dessinatrice de costumes.
(Ci-dessous) Au bureau. Photos Courtesy MCP




(Ci-dessus, à gauche) Eugène Boussuge, à droite sur la photo, mécanicien PLM, maire de Carnoules, 1926-1929. Photo Courtesy MCP. (Ci-dessus, à droite) Paul Cèze, la Remontée de la rue de la Gare à l'arrivée du Train ouvrier, dessin, Carnoules au temps de la vapeur, Editions de Provence, 1996. Photo Courtesy Paul Cèze.
(Ci-dessous) 1963 : une loco au dépôt et le passage de la Crampton. Photos DR.




(A gauche) Vue aérienne de la gare de Carnoules, le 8 mai 1963. Photo DR.
(Photo ci-dessus et plan ci-dessous) Le dépôt : châteaux d'eau, parc de remisage de 37 voies, rotonde à 24 voies, pont tournant à 23... 80 locos s'y activaient en 1925, 70 en 1937 un an avant la nationalisation, 97 en 1943, 36 en 1947, 6 en 1951. (Ci-dessous, à droite) Paul Cèze, La rotonde, dessin, Carnoules au temps de la vapeur, Editions de Provence, 1996.




DES MOMENTS DIFFICILES : un déraillement dans les années 1920 (à gauche) et le bombardement du 25 mai 1944 (ci-dessus et ci-dessous).














Paul Cèze, La vigne de Justin, gouache, L'Itinéraire d'un Gavot, 1995.
A Carnoules, la vigne et le rail sont indissociables.

Merci à : Paul Cèze, Ginette Pronzato, Miguel Martin, Marlène Bernardi, André Fontenaud, Les Baladeurs Carnoulais, Marie-Chantal Ponceblanc, et Gérard Bernon pour les photos ; et à Jean-Claude Babois pour les mots provençaux de notre site.
Sur l'histoire du dépôt de Carnoules, on pourra lire le roman de Jan-Bernat Bouery (Prix Mistral 2002, Grand Prix Littéraire de Provence 2005), LI COUMPAGNOUN DE LA NIUE, LES COMPAGNONS DE LA NUIT, Editions de L' Harmattan.


Carnoules en 1955, la gare tout à fait à gauche. Photo DR, merci à Miguel Martin.

Vues aériennes comparatives de la gare de Carnoules le 8 mai 1963 et le 23 février 2011.
Photos courtesy Miguel Martin et Gérard Brione.



Carnoules se dote d'une nouvelle halte ferroviaire. A l'occasion de GARES2011, une petite gare s'est ajoutée sur le chemin des voyageurs, rue Pierre Semard. Courtesy Gérard Brione.


BREVES DE BUFFET Brevas de bufet
"Pourquoi trouver une gare laide? C'est beau, une gare." Emile Zola, lettre à Paul Bourget envoyée de Médan, 22 avril 1878, in Correspondance, Les Lettres et les Arts, Paris, Fasquelle, 1908.
"... ces lieux spéciaux, les gares, lesquels ne font presque pas partie de la ville mais contiennent l'essence de sa personnalité de même que sur un écriteau signalétique elles portent son nom." Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, Pléiade, I, p.644.
"Gare de Kremlin-Bicêtre, noeud de rails,
aiguillages de dièzes sur des cordes de ciel",
Paul Morand, Courbes usuelles in Feuilles de température.
"L'aile où je suis donnant juste sur une gare,
J'entends de nuit (mes nuits sont blanches) la bagarre
Des machines qu'on chauffe et des trains ajustés,
Et vraiment c'est des bruits de nid répercutés
A des cieux de fonte et de verre et gras de houille."
Paul Verlaine, Tantalized in Parallèlement, 1873.
(A droite) Danielle Bonito-Salès, créatrice du rôle de Marie-Jo dans Sorbet! Sorbet!, WEM11, séance de pose promotionnelle sur le quai de la gare de Carnoules. Photo BT c 2007 D.Coltri.

COLLECTE DE DESSINS FERROVIAIRES D'ENFANTS DU MONDE
Acamp de dessenhs d'enfants dau monde tot
EXPOSITION "HISTOIRE D'UNE PETITE GARE QUI S'ENNUYAIT".
Comment les enfants du monde voient-ils la gare, même lorsqu'ils n'ont jamais vu ou pris un train comme certains n'ont jamais vu la mer ou la neige?
Peut-être ressortira-t-il de leurs crayons des moments dignes du film de Gilles Porte, Dessine-toi (2010)?

FRANCE
ECOLE VAILLANT-COUTURIER, CARNOULES
Sous la supervision de Bruno Picaudé.
ECOLE MATERNELLE DU CASTEL VENDON, GREVILLE HAGUE, MANCHE (Ci-dessous, son représentant, Romain ; et la composition de Hugo, Watson, Cédric, Léa, Dorian et Nolwen : la gare comme globule chaleureux, coloré, maison englobant le train, chapeautée par une horloge soleil)

ECOLE MATERNELLE HOTEL DES POSTES BELSUNCE ALCAZAR,
MARSEILLE, BOUCHES-DU-RHONE. Sous la direction d'Emilie Ponceblanc. Fusains inspirés par "Voyage", d'Anne Brouillard. Horloge sur quai de gare, par Gaspard.


EUROPE
- PAYS-BAS : BARIO2011, maison de quartier de La Haye. 4/7 ans (voir photos ci-dessous - photos DR): "La vue depuis mon compartiment de train" et " Le chef de gare". 8/12 ans : "Ton tableau dans le Sud de la France" et "La Gare".
Sous la supervision de Ingrid Rollema.
“Voyageurs de qualité” de Khan Yuonis, La Haye & Carnoules

Photos above show the workspace of Bario where the youngest children are working on the train project. There are three groups working from different ages! The first picture is a picture of the view the children have when they sit in the train and look outside! Teachers have shown books and have given talks and all kind of information about far away countries like France, Egypt and Italy! You see that they try to learn some French words because they are going to exhibit in France (stop =arrêt!). They try to sing a little French song. With the little puppets they try to give little performances. We make a little trip with the children to La Hague's 2 stations because we found out that from the whole group of children only two had been traveling by train! We were astonished. So there is a lot to explore and to investigate! While travelling the kids see buildings and architecture so they learn also some elements of art history. A dream of quality! That is what they are: “quality travelers”!
- ALLEMAGNE
- ROYAUME-UNI : GLOBE PRIMARY SCHOOL, Gawber Street, Bethnal Green LONDON, E2 OJH.
Sous la supervision de Cathy Conway.

MONDE
- SEYCHELLES : CM1-CM2 ECOLE FRANCAISE DES SEYCHELLES sous la direction de Mme Clémence Janvre
- INDE : ECOLE BCT, ANDHRA PRADESH Bhagavatula Charitable Trust, Farm Complex, Haripuram - 531 061 Vishakhapatnam District http://www.bctindia.net. Sous la supervision de Claudine Quersin & Madhu Tugnait.
Photos Claudine Quersin

- BANDE DE GAZA : OPEN STUDIO OF THE PRCS
(Palestinian Red Crescent society, Croissant Rouge Palestinien) KHAN YUNIS. Atelier ouvert. Les enfants travaillent sur la fabrication d'une gare en matériaux de récupération. Achetant des tickets confectionnés par eux pour monter dans un train, ils chantent des airs du pays de destination. Sous la supervision de Ingrid Rollema.
Hayder Ferid, SOUSSE, TUNISIE



REGLEMENT DU "CONCOURS"
Reglament dau "concors"

Ce "concours" de dessins d'enfants n'était pas censé au départ dépasser le cadre du village de Carnoules ; l'idée de l'étendre est née lors d'une visite d'école d'enfants handicapés en Inde, qui n'étaient pas associés aux festivités organisées pour/par les autres élèves ; l'envie est ensuite venue de l'élargir encore et d'inclure des écoles ailleurs dans le monde ; nous avons des pistes au Burkina, au Canada, en Tunisie et en Hongrie.
Nous sommes ouverts à toute oeuvre arrivant en Mail Art

beaucoup d'enfants n'ont jamais vu de gares et de trains, comme d'autres n'ont jamais vu la mer ou la neige ; d'autres n'ont jamais voyagé en train - ce qu'ils peuvent en imaginer alors, avec les éléments locaux dont ils disposent, nous semble intéressant ; y compris la "traduction" en éléments du cru de ce qu'ils imaginent être un train et une gare

le thème de la manifestation GARES2011 est comme son nom l'indique plus particulièrement "la gare" mais bien sûr toute chose ferroviaire, les trains, les passages à niveau, etc., sont inclus - il en va de même pour le concours de dessins d'enfants

LES travaux des enfants ont été exposés lors de Gares2011
LA TARTUGA envisage la publication d'un petit livre où figureraient un choix de ces dessins.


Les enfants de la Globe School, ou l'Eloge de la mixité
Photo DR
Contexte de GARES2011 Supplément 3 LE MAILLAGE FERROVIAIRE PROVENCAL
CES GARES ET CES LIGNES QUI NE SONT PLUS
Pour découvrir les gares varoises d'hier et d'aujourd'hui : Etienne Marie, Gares de Provence, Le Var, Equinoxe, 2007. Parmi les chères disparues : Toulon (site du lycée Dumont d'Urville), la nouvelle Gare du Sud, endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, détruite dans les années 50 http://www.mes-annees-50.com/gare_du_sud.htm (Ci-dessous) Le dépôt de Carnoules, notamment la rotonde, splendide architecture industrielle hélas rasée (dessin de Paul Cèze, in Le XXe siècle à Carnoules, plaquette municipale, 2004).


Pour info sur la réalité géomatique des communes varoises, en vue, qui sait, d'un retour à une desserte ferroviaire ravivée.
http://www.sigvar.org/
(Also in English)



Interaction rail-rue au départ de la ligne de Digne, Gare du Sud, à Nice ; à Bargemon, la gare a fermé depuis longtemps mais son souvenir persiste dans la rue qui porte son nom ; entre Bargemon et Callas, autre témoignage de l'ancien maillage ferroviaire provençal : un pont de la ligne Colomars-Meyrargues (voir ci-dessous). Photos courtesy D. Coltri.

Gare de l'Estaque, verrière. Photo courtesy D.Coltri










(A gauche) Carte des efforts de nos prédécesseurs du XIXe siècle pour irriguer le coeur de la région, dont la ligne transversale Nice-Meyrargues par Draguignan, sur laquelle roulait le "Coucou", qui desservait cinquante gares. Ouverte le 7 juin 1892, elle désenclavait l'arrière-pays (tiens, tiens) et servait de rocade - militaire -, doublant la ligne côtière. Ah, si elle n'avait pas été abandonnée, qu'elle serait utile aujourd'hui! (A droite) Jadis, la gare du Pradet, Ligne Sud-France. Photo DR.


Et, sur la même ligne, aujourd'hui piste cyclable, la gare de La Londe (ci-contre), aujourd'hui Foyer des Anciens. Photo Editions Colomban, tirée de Myriam Tricoci-Robert, La-Londe-des-Maures Mémoire en Images, Allan Sutton, 2009.
Merci à Marie-Claude Mothon.










(A droite) Inauguration au dépôt de Nice-Riquier, années 1950. Photo courtesy J.Nocenti, 54, rue Gioffredo, Nice. Merci à Anny Magotteaux-Morère






CES QUI
TRANSITENT

(Ci-contre, à gauche) Pendant les travaux de réfection
à Ollioules. Photo Monique Mermoz



ET CELLES QUI RENAISSENT DE LEURS CENDRES GRACE A ASCHIERI
(Ci-contre, à droite) Mouans-Sartoux. Photo Michel Cresp


Bravo pour la réouverture du tronçon Cannes-Rangin sur la ligne Cannes-
Grasse (à gauche : 27 mai 1978 ; à droite : 15 mars 1980). Mais zéro pointé côté parité.
Photo Marcel Imbert, correspondant de la Vie du Rail.





Hoel Hervé, Série Le Technicentre de Marseille Blancarde. Photos (3/17 cf. https://cid-16418907da5a6094.photos.live.com/play.aspx/HERVE%20hoel%20%5EJ%20photos%20technicentre%20marseille?Bsrc=Photomail&Bpub=SDX.Photos) prises dans le cadre de L'opération J'aime le train, campagne de communication de la SNCF permettant au public de découvrir ses coulisses, "ainsi que les hommes et les femmes qui contribuent chaque jour à ce que les trains circulent : conducteurs, contrôleurs, aiguilleurs, régulateurs (coordination des circulations sur une portion de voie donnée depuis les postes de commande), régulateurs sous station (qui gèrent l'alimentation électrique des caténaires), agents d'entretien des voies..."



RAIL EN PACA : OU EN SOMMES-NOUS ?
Confrontée encore plus que d'autres régions à l'augmentation de la population et des déplacements, la région provençale doit en outre intégrer le Projet LGV PACA, décidé, à juste titre ou pas, par l'Etat français. Parmi les co-financeurs locaux, notamment les communautés urbaines (Aix, Marseille, Toulon, Nice, Monaco...) et les conseils généraux, on assiste à une évolution dans l'approche de la question. Les transports en agglomération sont saturés. Les instances ont pris conscience que le tout-TGV cher aux années 90 ne correspond plus à la réalité des années 2010. On assiste à la fois à une saturation de certains réseaux, principalement la ligne du littoral et à une croissance exponentielle des demandes de déplacement en transport en commun, à cause surtout de l'augmentation du prix des énergies fossiles. L'automobile apparaissant de plus en plus comme un objet de luxe pollueur, le train attire à nouveau un nombre croissant d'usagers. La demande pourrait tripler en trente ans. Il faut donc anticiper cette évolution. Devant cette situation préoccupante, la Région PACA tente d'amener la SNCF à répondre à trois objectifs majeurs : la rénovation du réseau ferré régional, le doublement des lignes saturées et la réouverture d'autres. A des échéances diverses, sont prévues la modernisation de lignes susceptibles d'accueillir des TER rapides à deux étages, et des ouvertures comme Digne - Saint Auban (2015), Rognac - Aix et un premier tronçon (Gardanne - Saint-Maximin) de la ligne Carnoules-Gardanne. Plutôt que la création de lignes TGV hermétiques, afin de ne pas léser la population provençale "traversée" par la LGV (si celle-ci voit le jour), la tendance serait à une interopérabilité autorisant la perméabilité des réseaux à grande vitesse, locaux et fret. Ce dernier est un enjeu majeur. Les derniers trains qui ont circulé sur Gardanne-Carnoules étaient des trains de fret. Aujourd'hui, les préoccupations écologiques font redécouvrir les avantages du transit de marchandises par le rail plutôt que par la route. Cela dit, nous sommes au milieu du guet et les trois années à venir seront cruciales si l'on veut rééquilibrer la balance LGV/TER/fret. Les Carnoulais, quant à eux, devront être vigilants s'ils ne veulent pas que la ligne Marseille-Nice qui traverse la commune passe à 4 voies alors que la portion Toulon-Les Arcs n'est pas saturée. Nul doute qu'on parlera de tout cela pendant les entractes des spectacles du WEM15 et dans les expositions de GARES2011, qui célèbreront une réalité qui nous rapproche tous et toutes, le rail.

(A gauche) Affiche par Adolphe Cossard (peintre de la Provence, de la Corse et de l'Afrique du Nord, affichiste PLM, 1880-1952), Imp. Lucien Serre, 1929 (affiche disponible sur http://www.art.co.uk/gallery/id.../adolphe-cossard-prints.htm). La ligne Nice-Cuneo est une ligne touristique et stratégique ouverte au début du XXe siècle, endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale et réouverte à la fin du siècle. (En haut, à droite) Entre chien et loup, un TER PACA à l'arrivée aux environs de Hyères. Photo courtesy D. Coltri. (Ci-contre) Autorail désaffecté à Thorame-Gare sur la ligne du Train des Pignes. Photo courtesy Luc Leroy.

Le maître, la Provence et le chemin de fer : allez voir le tableau de Cézanne Montagne Sainte-Victoire et viaduc sur la vallée de l'Arc et des vues de l'endroit aujourd'hui sur blogs.laprovence.com/comptes/.../Cezanne-sous-le-Viaduc

AILLEURS DANS L'ARC MEDITERRANEEN


(Ci-dessus : Supplément illustré du Petit Journal ; publicité et affiche pour le Simplon-Orient-Taurus Express, l'une dans le magazine Plaisir de France, 1938, l'autre par Wilquin, 1938. Photos D.R.; gare d'Istanbul, anciens grand hall et quai d'arrivée de l'Orient Express. Photo courtesy 2010 D.Coltri) A droite, gare de M'Saken : désormais, quelles nouvelles gares pour la Tunisie? (Photo courtesy B. Ben Ata.)



DES HISTOIRES DE TRAIN

THE SLOW TRAIN TO AUSCHWITZ
by Juliet Young
(by permission of the author and of Var Village Voice, February 2011)

Just a couple of kilometres from the smart, futuristic glass-and-chrome structure of Aix-en-Provence TGV station, lies the shabby old-fashioned branchline railway house of the village of Les Milles and, on an anonymous siding, tucked away from sight, a single wooden cattletruck, quietly brooding.
And, beside it, a grim noticeboard, which states, simply: “ Wagon-souvenir de la Déportation vers Auschwitz de 2500 hommes, femmes et enfants juifs, en 1942. ”
For years the chilling story of the part the old brick factory at Les Milles played in the holocaust has been confined to the whispers of ghosts long-departed, and this tiny siding, invisible from the road.
But later this year, the large site of the reconstructed Mémorial du Camp des Milles will open its doors in a very public fashion to the press, visitors and school parties, and the truth will no longer be locked behind barbed wire and box-cars.
Recently I was privileged to be invited for a preview of the project, and was taken round the huge red brickworks, dodging cranes and concrete mixers, by curator Cyprien Fontveille. I met up with him in the stark surroundings of the former commandant’s office, and, before we started our tour of the work-in-progress, I felt the keen irony of the moment when he handed me a hard hat, as health and safety dictated, before we entered the building in which there had only been poor health and precious little safety, back in 1942.
The camp opened immediately after France declared war on Germany in September 1939, when the French government requisitioned the building as an internment camp, rounding up local foreigners, particularly German and Austrian nationals, to prevent potential espionage. Ironically, these people were more likely to be anti-Nazis than their passive French neighbours, most of them having fled from Germany, fearing the rise of the 3rd Reich.
This first stage, lasting about a year, was a relatively gentle period of its life, in prison terms. Internees were able to receive parcels, and, with the help of a little money, their lives weren’t too uncomfortable. They were also allowed to leave, with the right visa, or if they married a local girl. It was a community rich in culture, many of the internees were well-educated doctors, scientists and philosophers, and also there were countless painters, musicians and poets.
Its status changed on June 22nd 1940 when the Vichy régime was established, followed by directives from Berlin, outlining the French blueprint for the Final Solution.
Having always begrudged being the ‘dumping ground’ for so many refugee Jews, the Vichy Government did not object to deportations, as long as it only involved foreign Jews. First it only concerned the Occupied Zone, then Vichy actually volunteered to include alien nationals from the south, leading to regular pre-dawn round-ups on houses all around Provence.
By the summer of 1942 only a shortage of rolling stock held up the mass deportations to Poland. The camp at Les Milles was full to bursting with Jewish families, waiting, in the red-brick building beside the railway track, listening for the arrival of the next train to take them to Drancy, the camp outside Paris, then on to Auschwitz.
Treading carefully over piles of bricks and rubble in the windowless building, it was only too easy for me to imagine the overcrowded conditions, the darkness, the cold, the dust. Officially every adult man had a 40cm patch of ground to sleep on, whilst women and children were crammed together upstairs.
The walls bear a few reminders. Stars of David. Painted flowers. Swastikas. And many fading murals, recalling the artists based there in the early days.
In the refectory used by the camp guards there are vivid frescos drawn by Max Ernst, amongst others. Most striking is a montage of the Pays d’Aix, with peasants going about their business in the fields and vineyards – but everyone, except for one child, has their eyes closed. An oblique reference to the fact that locals were ‘not seeing’ what was going on in their backyard.
Another particularly poignant spot is a “nightclub”, in one of the hundreds of the monumental kilns that line up inside the brickworks. Its name - DIE KATAKOMBE 2, after a famous Berlin nightclub – is painted above the entrance to where where musicians played violins and saxaphones nightly, and inmates huddled around candles, seeking a moment of oblivion. On the wall beside it is scrawled “and the night begins here”, in German.
When the camp was closed in November 1942, over 10,000 internees had been ‘processed’ through its gates, and a quarter of them had been sent on to Auschwitz. The camp had only ever been run by French commandants and guards, no German authorities were ever involved in any way. And no-one ever was charged, subsequently, for any criminal offense at Camp des Milles.
Cyprien, my guide, is insistant that it is not to be a place of blame or self-flagellation, he wants visitors to learn that “the simplest act of discrimination can be the first step towards genocide”, to prevent anything like this from ever happening again. It will be interesting to see local reaction when the doors are opened and the full story told, at last. Will it be a place of peace and reconciliation, or a nagging sore, a constant reminder of the days when the French nation lived, uncomfortably, with their eyes wide shut?
Les Milles photos courtesy Juliet Young

LE NONNO EST ARRIVE PAR LE TRAIN
par Michèle Botella

Il est descendu du train à Carnoules, le premier arrivé, qui s'appelait Rocco (j'adore ce prénom à cause de Rocco et ses frères), puis il a marché jusqu'à Puget-Ville. Ensuite, son fils Luigi, dont j'ai le portrait à la maison : lui aussi est arrivé en train mais il n'a pas suivi son père jusque dans les champs d'oliviers : il a fait marcher les autres, il est devenu cordonnier dans une petite rue de Puget - échoppe en location. Ce Luigi a bien gagné sa vie, il faut dire que, en ce temps-là, on ne jetait pas les chaussures. Il a monté une usine de chaussures à Toulon, rue Garibaldi. En 1896, la dernière Viazzo, Chiara a épousé un Rébufat de La Valette et c'en fut fini de ce nom qui était arrivé en train du lointain village piémontais de Spino Monferrato.
Ca pourrait se chanter comme ça, puisque, au WEM, ce sont nos vies qui se retrouvent sur scène :

Mon arrière-grand-père depuis son Piémont natal,
Dévalant en train la vallée, est descendu des monts
Genova, Vintimiglia, Mentone, e poi Nizza
Adieu, Piémont d'antan, je suis fille de la plaine

REFRAIN Treno del tuo bisnonno, treno del cambiamento

Le convoi de Nice s’est arrêté à Carnoules
Mon arrière-grand-père penaud en est descendu
On y arrachait les oliviers qui périclitaient
C’est pour ça qu’il s’est arrêté là, il mio bisnonno

REFRAIN

Mio bisnonno a planté des vignes pour le padrone
Le train de l’Italie s’est arrêté à Carnoules
Cherchant un toit, là où il avait trouvé un travail
Il est allé en charrette au paese d'à côté

REFRAIN

A quoi ça tient una casa, la vie, des attaches ?
D'être d'ici, de là, du Puget et non point d’ailleurs
A une loco, un hasard, qui, comme une graine
Te lâche là, in una stazione dove la vita cambia subito ...

REFRAIN 2 Treno del tuo bisnonno, vento del cambiamento (Ci-dessus : Luigi. Photo courtesy Michèle Botella.)


HISTOIRES DE TRAIN PENDANT MA GUERRE D'ALGERIE
par Gérard Brione

Mes souvenirs de « train » sont essentiellement liés à ma période passée sous les drapeaux…

Permission 1 :
Ma permission terminée, mon père m’avait accompagné en voiture à la gare des Arcs. Nous étions arrivés avec une confortable avance. Voilà que le haut-parleur annonce l’entrée en gare d’un train supplémentaire.
Autant pour libérer mon père que pour prendre de l’avance, je décide de monter dans ce train.
Hélas ! du côté d’Avignon, mon train stoppe et se laisse dépasser par le « régulier ».
Résultat : j’arrive à Paris en retard pour sauter dans la correspondance qui devait me conduire à la caserne.
Je fais mon entrée au régiment avec une demi-journée de retard, inquiet à l’idée de ce qui m’attend. En effet, j’ai à l’esprit la mésaventure qu’ont connue mes camarades quelque temps auparavant. Ils avaient décidé d’un commun accord de s’accorder une journée supplémentaire de permission avant leur départ pour l’Algérie. La sanction a été sévère : les gradés ont été « cassés » et tous ont été emprisonnés jusqu’à leur embarquement pour l’Afrique du Nord où ils ont été affectés à un régiment disciplinaire !
Heureusement pour moi, l’adjudant de service, originaire du Midi et exilé comme moi en région parisienne, me connaissait. Il a fermé les yeux sur mon arrivée tardive, même mieux que cela, il s’est montré mon complice puisqu’il a enregistré mon passage au poste de garde à une heure fantaisiste qui me permettait d’échapper à toute sanction…

Permission 2 :
Carnoules a toujours été pour moi synonyme de temps volé sur la durée de mes rares permissions. De Paris à Carnoules, le voyage se faisait de nuit et paraissait relativement court, l’arrivée en gare de Carnoules avait lieu le matin.
Là, on abandonnait la traction électrique pour une traction à vapeur. Ce changement demandait beaucoup de temps, et l’attente en gare me semblait éternelle. Le signal de départ était enfin donné. Le train tiré par la locomotive à vapeur progressait à une lenteur désespérante. Une lenteur toute relative que j’attribue, aujourd’hui, à mon impatience de retrouver ma famille. (Photos : en Algérie, à Pélissier, ferme isolée près de Mostaganem.)

Mission :
a) Plantons le décor :
1960 : -La France possède encore des bases militaires d’occupation en Allemagne.
-Le service militaire obligatoire a une durée de 28 mois, et pour cause : les recrues, après une période d’instruction, sont appelées à participer au « maintien de l’ordre » en Algérie.
-Le bruit court avec insistance, que les combattants du FLN faits prisonniers sont envoyés à Trèves pour une rapide « rééducation » puis, ensuite, disséminés dans les régiments en France.
b) Voyage mouvementé :
-Mon ordre de mission consiste à aller à Trèves, prendre « livraison » de huit de ces hommes.
-Pas plus tôt sur les lieux, nous sommes embarqués dans un camion, avec pour seul bagage, une musette contenant nourriture et boisson pour le voyage retour.
-Le train est en gare, mais je constate avec inquiétude qu’il est complet et qu’aucune place n’a été réservée pour notre groupe. Seule solution, je pars, en traînant derrière moi mes soldats, à la recherche du chef de train.
-Heureusement, ce dernier parle français. Sensible à ma détresse, il ouvre un compartiment jusque-là condamné car des ressorts ont crevé les banquettes. J’y pousse mon escouade, ferme la porte et m’y adosse pour éviter toute tentative de sortie.
-Dans le couloir, des voyageurs s’étonnent de constater que je suis seul pour convoyer ces « rebelles ». Compatissants, ils s’offrent à tenir la porte du compartiment au cas où je devrais accompagner un homme aux toilettes. Malgré cette aide généreuse et bienvenue, la nuit m’est apparue très longue et exténuante.
-Au petit matin, arrivés à Paris, il nous reste à affronter le délicat déplacement vers le métro…Malgré la fatigue, je veille sur ma troupe. L’angoisse m’étreint : peut-être l’un d’entre eux, va-t-il tenter de s’enfuir et disparaître dans la foule qui court en tous sens, pressée d’aller on na sait où.
Mais ces pauvres garçons, chaussés de gros godillots cloutés, vont vivre la douloureuse expérience de la descente d’escalier. L’un après l’autre, ils glissent et dégringolent les marches sous l’œil surpris et parfois goguenard des Parisiens. Le « jeu de quilles » ne se termine que sur le quai. Dès que la rame est à l’arrêt, je pousse mon équipage dans un wagon. Direction la gare Montparnasse.
-Hélas, les péripéties que nous avons vécues nous ont mis en retard, et la correspondance ne nous a pas attendus…Nous voilà contraints d’attendre le prochain train.
-Sur cette ligne, les voyageurs sont moins nombreux, aussi je trouve rapidement un compartiment libre et y enferme de nouveau les huit hommes.
-Enfin arrivés à destination…Et là, nouveau contretemps : le camion qui devait nous réceptionnés brille par son absence. Pour me dépanner, le chef de gare téléphone à la caserne.
Ouf ! Mission accomplie. Convoqué au bureau du capitaine, je dois m’expliquer sur ce retard inconcevable. La hiérarchie se montre imperméable aux arguments que j’avance, mais je m’en moque, trop heureux d’être libéré de cette mission.
Réflexion :
Avec le recul, je me pose la question de savoir qui, dans l’affaire, a eu le plus peur.
Moi ? Tenaillé par la crainte de devoir faire face à une éventuelle fuite d’un ou plusieurs de mes hommes…
Le capitaine ? Il m’avait désigné pour cette mission, il a pu croire que je m’étais évanoui dans la nature à la suite des « rebelles »
Eux, les huit ? Je suis maintenant persuadé que ces pauvres bougres étaient davantage soucieux de ne pas se perdre en terre ennemie, inconnue, effarés devant la vie trépidante de la France métropolitaine, si loin de leur bled natal. De plus auraient-ils pu fuir loin dans l’accoutrement qui était le leur : gros godillots, lourde capote qui descendait jusqu’aux chevilles, et pour ne rien gâcher, le crâne rasé ce qui n’était pas de mode dans les années 60?

A mon tour : L’heure de notre départ pour l’Algérie a sonné. Nous voilà embarqués dans les camions à destination de la gare. A la sortie de la caserne, le convoi est salué par des cris hostiles poussés par un groupe assemblé devant les grilles.
Installés dans les wagons, nous attendons…Mais l’attente se prolonge, le train reste désespérément immobile. Des bruits commencent à circuler : « des opposants à la guerre seraient couchés sur les rails… »
L’imposant service d’ordre nous renforce dans cette idée. Est-ce vrai, est-ce une rumeur comme il en court beaucoup ? Nous ne l’avons pas su.
Mais ce qui est certain, c’est que ces actions destinées à empêcher le départ d’appelés du contingent vers l’Afrique du Nord ont eu lieu à plusieurs reprises et, par leur retentissement, ont certainement contribué à accroître l’impopularité de cette guerre.

"Ils partent tous gaiement. Départ de la classe 1916." Wagons pour la boucherie. Photo Copyright M. Branger 6 rue Cambon, Paris.